Douceur de vivre à Sucre

Nous avons réservé à Samaipata un bus couchette pour nous rendre à Sucre, notre prochaine destination pour quelques jours.

Un voyage haut en odeurs !

Nous avons rendez-vous à 18h30 devant la boutique « bus ticket » pour un départ à 19h. Le monsieur qui nous a vendu le billet nous a bien précisé qu’il s’agissait d’un direct.

A 19h un grand truffi arrive… on ne comprend pas trop le délire mais la très gentille dame du ticket office nous explique que nous prenons ce « taxi » pour nous rendre quelque part et prendre ce fameux bus.

Allez hop en route ! Après 5 minutes de voiture, le mec s’arrête et sort nos sacs sur le trottoir au milieu d’une grande avenue. Nous comprenons que nous devons descendre et attendre ici notre chauffeur : « il arrivera avant 20h » Euh ok les gars mais là il est 19h15 en fait 😜

Nous n’aurons finalement pas à attendre trop longtemps car 20 minutes plus tard le gros bus arrive.

Au moment de monter… une horrible odeur âcre, nous prend à la gorge. Un truc vraiment horrible, mélange d’odeur d’étables, de pieds, de saletés et d’urine (et bon appétit bien sûr !). Un concentré olfactif indéfinissable mais vomitif à souhait, probablement dû à des toilettes non lavées depuis un moment et à un petit groupe de Boliviens des montagnes n’ayant malheureusement pas croisé d’eau depuis quelques semaines.

Pour autant ce bus est hyper confortable ! Les sièges s’allongent presque totalement et sont vraiment larges, idéal pour passer une bonne nuit mais alors cette odeur… est à la limite du supportable 🤢

Heureusement, Charlotte (que nous nommerons Mary Poppins pour les besoins de cette histoire) nous sort de son sac une petite fiole, une sorte de baume du tigre liquide, qui nous soulage la narine quelques minutes… avant d’enfoncer à nouveau notre nez sous notre teeshirt.

Sugar Sucre

La ville de Sucre (prononcez Sucré) est la capitale du département de Chuquisaca, et c’est également la capitale judiciaire du pays. C’est une grosse ville mais néanmoins charmante.

L’architecture a une touche assez coloniale : la plupart des maisons et bâtiments publics semblent construits en brique et enduits à la chaux. Ce blanc contraste avec les colonnes colorées, les boiseries et la végétation très présente dans toute la ville.

Entrée latérale de Notre Dame de Guadalupe (Sucre)
Une vendeuse ambulante
Le monastère de Santa Teresa (Sucre)

Les Boliviens font semble-t-il très attention à leurs extérieurs, ils fleurissent leurs balcons et arborent leurs patios. Les jardins publics sont également très bien entretenus par de nombreuses femmes en tenues traditionnelles (avec de grosses jupes et deux tresses lestées par des « tullma », sorte de bijoux de cheveux) qui se plient en quatre pour dessiner de beaux jardins.

Le joli patio du musée colonial

Dernière chaque porte en bois ou en fer forgé se cachent de superbes patios et des jardins enchanteurs. Les portes en bois (souvent en cèdre) sont magnifiquement gravées. On observe également sur les façades des galeries des sortes de bow-window qui nous paraissent assez caractéristiques des villes boliviennes.

Museo Nacional de Etnografía y Folklore

Nos pérégrinations nous mènent dans quelques bâtiments religieux absolument superbes, et en particulier le couvent de San Felipe de Neri et celui de Santa Clara, où une équipe germano-bolivienne œuvre depuis quelques années à la découverte d’anciennes peintures cachées sous la chaux 😍

Le couvent de Santa Clara
Sur les toits de l’église San Felipe Neri (Sucre)

Nous poursuivons notre visite de la ville par la découverte de la Recolata, où Jésus nous accueille les bras ouverts en haut de la colline, après une petite heure de grimpette. Puis quelques visites de musées religieux et folkloriques pour une petite dose de culture bolivienne 😉

La montée vers le Mirador Norte Churuquella
La “banlieue” de Sucre

Nous finissons notre séjour par le marché central, qui est impressionnant ! Les étals de fruits et légumes nous font de l’œil et nous ne pouvons résister aux mangues, fraises et avocat à la texture impeccable et au goût délicat.

Marchande d’épices du Marché Central

Nous en profitons pour goûter également quelques plats traditionnels boliviens, le pique macho, les salteñas, l’albondigas, la soupe de quinoa et de multiples gâteaux. Nous serons restés 3 jours sur place, idéal pour profiter de la douceur de cette ville et s’y reposer un peu avant notre départ vers Potosí. Malgré une circulation assez dense, le bruit et l’odeur de pots d’échappement qui prend à la gorge le soir venu, la ville est plutôt paisible et il fait bon arpenter les ruelles pavées et profiter des nombreux cafés et restaurants.

Le pot d’échappement presque catalytique

Nos Bonnes Adresses

La Martina : Boulangerie qui propose un excellent pain ! Du vrai pain !! 😋

Potocchi Restaurant : Cuisine traditionnelle très sympa avec un rapport qualité prix imbattable ! 13BOB le menu du jour (oui oui, vous avez bien lu : 1,70€ le menu avec entrée et plat).

Typica Café Sucre : Un lieu enchanteur ! Cuisine healthy dans un jardin luxuriant. Un poil cher mais pas du tout exorbitant. Ça fait tellement de bien de manger un peu plus léger 😅

Plus de Photos ?

Retrouvez toutes nos photos de la Bolivie sur notre page dédiée

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