La région de Nelson Tasman

Oh mon bateau hohohooo

Comme on pouvait s’en douter, le ferry pour passer d’une île à l’autre est gigantesque, mais le fait de devoir monter 2 étages en voiture, comme dans un parking de supermarché, nous le confirme ! Renseignements pris, ce beau bébé fait 125m de long sur 24m de large et pèse près de 8300 tonnes : on pourrait croire que cela permette une croisière aussi calme qu’un dimanche de Scrabble, mais les vagues (et les 3h30 de trajet) ont eues l’outrecuidance de nous rappeler l’existence du mal de mer ! L’agréable contrepartie de notre session au grand air fut qu’on a pu admirer les bans de dauphins venant jouer autour du bateau. 😊

L’arrivée juste avant Picton est superbe, car on passe dans un chenal naturel entre les montagnes.
Débarquant en fin d’après-midi et sous une petite pluie, on ne s’attarde pas sur les lieux et on file se trouver un camping pour la nuit un peu plus loin sur la route.

 

Les côtes de l’Ile du Sud depuis le ferry

Bambi chez les kiwis

Le lendemain nous prenons la direction de Nelson, la grosse ville du nord de l’île, où nous envisageons une après-midi Library (bibliothèque en anglais) puisqu’il fait gris-pluie. Mais le temps en a décidé autrement et le soleil se lève finalement .On ne se fait pas prier et on redémarre pour se rapprocher du parc national Abel Tasman que nous visiterons le lendemain. Notre route passe au milieu des vignobles du Marlborough (une des principales régions vinicole de Nouvelle Zélande) puis se fait plus champêtre avec des champs de pommiers et de baies.

Rimu Grove Winery et sa vue sur la baie

On passe également devant quelques prairies où sont élevées des biches ! Oui oui, des biches, vous avez bien lu ! Comme ça nous a beaucoup intrigué, et qu’on en a vu plusieurs autres par la suite, on a mené quelques recherches et découvert qu’effectivement ils élèvent des cerfs et biches pour les manger et les exporter partout dans le monde dans le même but !!  (Mais qui mange des kilos de biches ?!?).

Arrivés à Motueka, notre lieu de villégiature pour la nuit, nous établissons nos plans pour les deux jours à venir.

Oh mon (petit) bateau bis

Le parc Abel Tasman (du nom de l’explorateur néerlandais qui a “découvert” ces côtes) est le plus petit de Nouvelle-Zélande mais probablement le plus populaire, avec plus de 250’000 visiteurs par an, ce qui pose pas mal de questions et challenges pour les années à venir (ils s’attendent à ce que le tourisme double dans la région dans les 10 ans…).

Ses paysages côtiers étant réputés, et comme nous n’étions pas chauds pour la Great Walk de 4 jours, nous décidons de le découvrir depuis la mer en louant un canoë kayak. 😊

Nous voici donc à Marahau à 8h du matin en quête de notre nouveau moyen de transport. Nous trouvons rapidement une agence avec un check-in pour 8h30 et après une petite heure de briefing, nous voici sur l’eau ! Ayant pris l’option « freedom kayaking », nous quittons le groupe pour voler de nos propres ailes ramer de nos propres pagaies 😎. Nous restons près de la côte pour pouvoir admirer les petites plages désertes et les trouées dans la roche. On a rapidement la sensation d’être seuls au monde, il n’y a personne à portée de vue. Le soleil étant de la partie, on peut vous assurer qu’on n’a pas regretté d’être là (et ça nous a réconcilié avec le kayak de mer, non parce on est d’accord que c’est pas palpitant à la base, non ?).

Arrivée sur Akerston bay (Abel Tasman National Park)

Sur le retour, nous passons devant Adele Island pour observer les otaries en train de jouer ou dormir (étalées sur les rochers comme des… Otaries) puis faisons un stop à Fishermen Island car Sky tenait à absolument à poser le pied sur une petite île déserte 🙄

Fisherman Island (Abel Tasman National Park)

De retour sur la terre ferme vers 15h, nos  épaules souffrent déjà des courbatures à venir mais nous sommes bien contents de notre journée et convaincus d’avoir fait le bon choix (la marche coûte moins cher mais une grosse partie se fait dans la forêt sans vue sur la côte). 😎

Cap au nord

Le lendemain matin nous faisons route vers la pointe nord et marquons une première étape aux sources de Te Waikoropupu, réputées être parmi les plus pures au monde, rien que ça (on avait été attirés par la  jolie photo d’une carte postale)! Le lieu est sacré depuis des lustres pour les maoris, mais avait été exploité par des chercheurs d’or avant de devenir touristique; c’est maintenant une zone protégée avec interdiction de s’y baigner ou faire de la plongée dans ses eaux transparentes (il aurait fallu venir dans les années 90 😁). Après 10mn de marche (on a pris la balade à contre sens pour éviter les 45mn de nature trail sans grande nouveauté) on arrive aux sources et… C’est super beau ! L’eau est totalement transparente et permet d’observer le fond aux reflets bleutés et vert émeraude. On apprendra par la suite et pour la culture qu’elle a pratiquement la pureté de l’eau distillée, mesurée selon la longueur de transparence (80m pour la distillée et 68m pour ces sources).

Te Waikoropupu (“les eaux qui dansent”, en maori)

Poursuivant notre périple, nous finissons par arriver au point le plus septentrional de l’île du sud : Cape Farewell, nommé ainsi par le capitaine Cook – toujours lui – car ce fut la dernière terre qu’il vu avant de rentrer au pays (Farewell signifiant « les adieux »). La vue est superbe sur ces verts pâturages finissant en falaises abruptes dans l’océan, avec une arche naturelle en contrebas. Emplis d’enthousiasme, nous décidons d’entamer le chemin de randonnée  qui mène à la plage de Wharariki (qu’on appellera plutôt sentier des moutons). Après quelques montées que ne dédaigneraient pas des chamois, nous nous rendons compte qu’il nous faudra encore 2h à ce rythme (et non 30mn) pour y arriver… Nous faisons donc demi-tour et allons de façon plus traditionnelle au carpark dédié.

Après 20mn de marche (oui c’est rare d’accéder quelque part sans marcher un peu dans ce pays 😁) on arrive sur Wharariki Beach, une gigantesque plage bordée de dunes de sables avec en son centre un gros rocher percé laissant passer les vagues de l’océan. Au cas où vous vous poseriez la question : oui c’est beau, oui c’est classe, et on comprend facilement pourquoi le lieu est sur les brochures (si vous avez le choix sur le timing, il y a de fortes chances que ça soit encore mieux au coucher de soleil) !

Cape Farewell

 

Les arches de Wharariki Beach

Pour finir notre trio des highlights de la pointe nord, nous reprenons notre van pour quelques kilomètres puis grimpons à un point de vue donnant sur Farewell Spit, une bande de sable de près de 20km de long, habitée par les arbustes et les oiseaux. Estimant qu’on peut s’épargner une marche de 3h dans le bush du Spit, nous décidons de reprendre la route vers le sud et de longer la côte de Golden Bay dans le soleil couchant.

 

Des lacs et des mouches de sable

Aujourd’hui le temps est au gris, mais nous faisons néanmoins un petit crochet par les Nelson Lakes, en misant sur une éclaircie une fois sur place. Arrivés au lac Rotoiti, la probabilité de pluie semble assez élevée,  nous optons donc pour une balade pas trop longue (la Peninsula Nature Walk) mais vraiment pas exceptionnelle selon nous, puisque pendant 1h on est majoritairement dans le sous-bois ! On vous conseille donc plutôt de viser directement la plage où il y a  une très belle vue sur les montagnes autour du lac et de gigantesques anguilles qui nagent en nombre, au pied du ponton en bois.

Notre escapade au lac suivant, le Rotoroa, sera bien plus succincte puisque celui-ci est envahi de sandflies (mouches de sables en français, qui sont en fait une sorte de moustique ressemblant à des micro-mouches) ! Nous prenons donc quelques photos et repartons rapidement. La pluie se met à tomber, nous décidons donc de continuer à rouler un peu plus loin et faisons halte au Berlins, un petit camping installé derrière un resto-bar où nous prendrons burgers et bières en triant nos photos de ces derniers jours. 🙂

Ponton sur le lac de Rotoiti

Next Step

A défaut de les avoir au petit déjeuner, nous prendrons les pancakes on the rocks !

Infos pratiques et bonnes adresses

MSK Marahau Sea Kayaks : Location de kayaks à la journée de 8h30 (Briefing et équipement) à 15h30, 75$ par personne.

Motueka Beach Reserve : Stationnement gratuit correct sans grand intérêt. Zone herbeuse blindée de monde avec toilettes malodorantes, mais très bien situé juste à côté de la plage et proche du parc Abel Tasman. Douche froide possible.

Camping du Berlins Cafe : Bonne pause sur la route. Grand camping avec zone herbeuse, tables de pique-nique, toilettes et douches chaudes propres, cuisine également. Le bar est sympa (on peut y rester toute la journée pour recharger ou travailler), les prix sont corrects et la nourriture est bonne. Bon rapport qualité/prix : 12$/pers

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