Le préambule de cet article mais également sa conclusion, seront : Ne mettez pas les pieds à Santorin…
Pour être un tout petit peu plus objectifs (ou rassurants peut-être), ne mettez les pieds à Santorin qu’entre novembre et avril (en basse saison) sur un week-end en last minute si vous voyez qu’il fait beau… vous aurez peut-être une chance dans ce cas de profiter pleinement de ce lieu et de ses habitants.
Une île sacrifiée sur l’autel du tourisme de masse
On s’attendait à voir du monde sur Santorin, surtout après avoir profité de la quiétude de Milos et d’Armorgos, mais ce que nous avons vécu dans les villes de Fira et d’Oia dépasse l’entendement… Dans les ruelles, les bouchons se forment et il faut presque 45 minutes pour parcourir les 600 mètres de la ruelle principale qui traverse le village de Oia. Que dis-je le village… plutôt l’enchevêtrement d’hôtels, de parkings et de boutiques. Plus personne ne semble vivre ici. Comme à Fira (la ville principale de l’île), les habitants semblent avoir déserté les lieux et laissé place à un afflux touristique inimaginable.
Nous étions tellement étonnés (nous sommes quand même en dehors de la haute saison…) que nous avons pris quelques renseignements sur le nombre de voyageurs visitant l’île : plus de 5,5 millions de nuitées en 2017 sans compter les bateaux de croisière, alors qu’il n’y a que 10 000 résidants répartis sur l’ensemble de l’île qui ne mesure que 76km2. Au regard de l’immense bazar que représente cette activité touristique massive, le gouvernement a limité à 8 000 le nombre de croisiéristes autorisés à débarquer pour une journée contre 13 000 auparavant (sans compter tous les autres touristes qui viennent en ferry ou en avion) !
Les villages cycladiques typiques se sont transformés en un dédale d’hôtels assortis de leurs piscines, jouant à celui qui sera le plus luxueux. Heureusement, et on peut au moins se réjouir de ça, l’architecture et le blanchiment à la chaux des bâtiments permettent de conserver une uniformité agréable. Vues de loin, ces villes ressemblent à des neiges éternelles recouvrant le dôme des collines. La capacité d’accueil est déjà énorme au vu de la taille de l’île, mais les constructions continuent et ça ne semble pas prêt de s’arrêter 😔.
Nous n’avons même pas tenté le fameux coucher de soleil sur Oia, car les rues étaient déjà quasiment impraticables à 11h du matin…
Et à part ça ?
L’île étant vraiment petite, on en a vite fait le tour et on trouve encore quelques villages sympathiques lorsqu’on se dirige vers le sud de l’île. Bon c’est sûr qu’après ce qu’on a vu sur les îles précédentes, les villages de Santorin, même plus authentiques, ne nous semblent pas passionnants. Mais tout de même, les petites villes de Pyrgos et de Megalochori sont plutôt mignonnes.
Parce que les touristes ne se pressent pas ici par milliers pour rien, il est évident que l’environnement de Santorin est vraiment magique. L’éruption volcanique a créé un relief saisissant, en demi-lune, avec des falaises abruptes qui se jettent dans le bleu profond de la mer mais surtout, un archipel de plusieurs îles vraiment très photogéniques avec la belle Nea Kaméni en son centre. Les routes côtières du sud de l’île offrent d’ailleurs de magnifiques panoramas.
En allant vers le phare à l’extrême sud de l’île, les paysages changent un peu puisque l’on passe par les vignobles. Vraiment différents de ceux que nous avons l’habitude de voir en France : les vignes n’ont pas de tuteur et sont réparties de façon assez espacée, les vents continus et le sol sec et parsemé de cendre ne permettant pas de procéder autrement. Mais du coup on n’a pas compris tout de suite que ces nombreux terrains vagues qui semblent emplis de mauvaises herbes étaient en fait des vignobles 😂 ! Nous en avons évidemment profité pour faire une dégustation de vins de Santorin 😋 Étonnement, le rosé a retenu notre attention et les vins de desserts nous ont vraiment plu ! Là encore, la fabrication diffère de nos habitudes puisqu’il n’y a aucun sucre ajouté. Les raisins sont séchés au soleil avant d’être préparés pour la mise en bouteille, ils ne font donc que 9-10 degrés seulement et ne sont pas liquoreux.
Les plages ne nous ont pas transcendé mais leur aménagement nous en a quand même bouché un coin ! Ça méritait le détour de voir autant de transats sur une même plage. Étant donné qu’elles sont formées de cailloux noirs pas forcément agréables pour les fessiers des touristes, ils ont donc aligné les transats un peu à la manière des hôtels (en même temps les gens sont partout alors il faut bien prévoir des installations). Les plages sont recouvertes de parasols et de lits de plage, franchement, c’est super impressionnant !
Nous quittons Santorin sans regret même si la météo parisienne s’annonce pluvieuse… Après cette overdose de touristes, on se sentira moins dépaysés lorsque nous reprendrons le métro bondé mardi matin. Il y a toujours un côté positif à tout 😜
Nos bonnes adresses et infos (il y en a quand même quelques unes !)
A Exo Gonia
Metaxi Mas : Une excellente table située loin du bouillonnement de l’ile mais pris d’assaut chaque jour. Pour avoir une table le soir il faut réserver mais le midi, vous aurez peut-être une chance hors saison. Les plats sont très bien réalisés et le rapport qualité-prix vraiment bon et pour couronner le tout, la vue sur la campagne alentour est franchement jolie.
A Karterados
Sweet Cone : Très bonnes gaufres et crêpes avec pas mal de choix de topping et des portions copieuses. Un rapport qualité prix au top ! Ils servent également des Expresso et Cappuccino Freddo.
A Firostefani
No Name Cafe : Une très bonne adresse pour déguster des souvlakis. Là encore un vrai bon rapport qualité-prix pour l’île.