Amorgos ou le royaume des chèvres

On continue notre tournée insulaire, et après Milos, direction Amorgos !

L’Île est assez différente de la précédente, beaucoup plus aride et globalement moins peuplée et urbanisée. Le minuscule port où nous accostons en est la preuve ; il y a ici très peu d’aménagements et la vie semble suivre son cours paisiblement. Encore une fois les routes serpentent et les falaises tombent abruptement dans la mer.

Couleurs printanières sur la route d’Amorgos

Vamos a la playa

Les paysages de montagnes râpées nous emmènent jusqu’à notre lieu de villégiature : Aegiali au nord de l’île (il y a à peu près 20 façons d’écrire le nom cette ville, nous nous contenterons de celle-ci 😜). L’endroit semble être le lieu le plus balnéaire de l’île (mais a posteriori et surtout après avoir mis un pied sur Santorin, on le considérerait plutôt comme un hameau tranquille 😂). Amorgos reste pour le moment préservée du tourisme de masse puisqu’accessible uniquement par bateau et à 7h des côtes du Pirée environ.

La jolie plage de sable dorée d’Aegiali est en effet l’une des seules à être suffisamment grande pour accueillir plusieurs touristes en même temps et quelques transats. Les autres plages, pour certaines vraiment magnifiques, s’apparenteraient plutôt à de petits criques de galets noirs. Les plages de Mourio et d’Aghia Ana notamment sont splendides 😍. L’eau turquoise et les restes de morceaux de falaises décrochées plongées dans la mer nous offrent un très beau spectacle (et la chapelle de Santa Ana perchée au-dessus ajoute une petite touche supplémentaire).

Pas de moyen de locomotion motorisée dans ces ruelles, juste les ânes !

 

La petite église d’Aghia Anna et ses eaux turquoises (Amorgos)

On chausse les chaussures de rando

Cette île est particulièrement connue des français puisqu’elle a été l’un des lieux de tournage du Grand Bleu. Résultats des courses, il doit y avoir au bas mot 70% de touristes francophones, et lorsque l’on croise quelqu’un sur un chemin pédestre, on peut presque systématiquement dire bonjour en français sans se gourer 😉

Et l’on parle de chemin, parce qu’Amorgos est également connue pour être l’Ile des randonneurs. Il est en effet possible de la parcourir quasiment intégralement à pied en utilisant les anciens chemins muletiers. Pour être tout à fait francs, nous n’avons pas poussé trop loin les velléités en termes de randonnées car les paysages désertiques ne nous ont pas particulièrement emballés.

On s’est donc limité à une ballade de 2h au Nord de l’île qui nous a bien plu : la vue sur la baie est vraiment jolie et la promenade relie les villages typiques de Potamos, Laghada et Tholaria, ce qui permet de profiter de jolies ruelles jalonnées de maisons blanches.

Promenons nous dans les bois… (Amorgos)

 

Le petit village perché de Potamos (Amorgos)

Nous nous sommes également rendu au très impressionnant Monastère Chozoviotissa (en voiture ce coup-ci, car le dénivelé entre la plage et le sommet a un peu découragé Sky d’attaquer le sentier des crêtes sachant qu’on pouvait arriver au même point par la route). Cet édifice qui aurait été fondé au XIème siècle est construit à flanc de falaise, à 300 mètres au-dessus de la mer. Des moines vivent encore sur place et proposent d’ailleurs aux visiteurs un shot d’alcool et des loukoums pour se remettre de leurs émotions et les remercier de leur venue, parce que ça grimpe pour monter jusque-là ! 😜

L’incroyable monastère de Chozoviotissa (Amorgos)

Nous finissons notre tour d’horizon avec le sud de l’île encore plus déserté des humains (mais certainement pas des chèvres) et un peu plus fleuri. Qu’on s’entende, quand on dit fleuri… il y a peut-être 5-6 buissons de fleurs sauvages, quelques chardons et coquelicots car c’est encore le printemps, mais il ne faudrait pas s’emballer non plus 😜. C’est l’occasion de voir encore une fois un navire échoué (une spécialité grecque visiblement 😉) et la plage ayant servi de décor au film (enfin, c’est ce qu’on a lu, on n’a pas revu le Grand Bleu depuis un moment !)

L’épave du Grand Bleu (Amorgos)

Des moulins, des églises et des chèvres

Si nous devions résumer Amorgos à trois mots, ce serait probablement ceux-là 😊

Le magnifique village de Chora, centre historique de l’île, a su préserver son authenticité avec ses étroites ruelles. On y trouve évidement quelques boutiques souvenirs et de multiples tavernes et bars mais le lieu reste pittoresque et les rues sinueuses vraiment agréables à parcourir. La ville est entourée d’anciens moulins, image clichée de l’île, mais qui effectivement lui donnent son petit cachet 😉

Un peu partout, nous pouvons observer de multiples chapelles disséminées dans les montagnes. C’est bien simple, il y en a partout : dès que vous posez le regard quelque part, il y a une croix qui se promène ! On s’est demandé qui pouvait bien aller prier dans tous ces minuscules petits lieux de culte, parfois presque inaccessibles… peut-être les chèvres… Parce qu’à Amorgos, il semble y avoir plus de bêtes que d’habitants ! Il y a pas mal d’ânes évidement puisque l’unique route date de quelques dizaines d’années seulement mais surtout, il y a des chèvres à tous les coins de rues. Il y a trois voitures qui se battent en duel sur l’île, mais elles arrivent tout de même à créer des bouchons quand elles traversent la route sans se presser 😂. La plupart du temps, elles s’installent à flan de collines pour trouver un peu d’ombre.

La citadelle et les maisons blanches de Chora (Amorgos)

 

Ruelle ombragée à Chora (Amorgos)

 

Panorama sur Chora (Amorgos)

Un vent à décorner les bœufs…

La dernière chose qui aura marqué notre passage à Amorgos et dans les Cyclades de façon générale, c’est le vent ! Si nous pouvions éteindre un peu ce ventilateur géant qui nous souffle dessus à partir de 14h, ça ne serait pas plus mal.

Selon les réflexions menées par Sky, le vent venant de la mer se charge d’eau et apporte avec lui une petite fraîcheur marine… Pour Piou, qui ne survit que grâce à son écharpe et à sa doudoune, « on se pèle et puis c’est tout !! ».

ça souffle à Amorgos !!

 

On voit la vie en rose à Amorgos

Bonnes adresses et infos

A Aegiali

Pélagos Hôtel : Bien situé, ce petit hôtel propose un bon rapport qualité prix. A 3 minutes de la plage et du centre-ville. La chambre avec balcon : 30€/nuit sans petit-dej.

Embassa Bar : Très bien pour un café ou un verre en terrasse le soir avec le coucher du soleil. Pas mal de choix et prix corrects.

Amorglialos : Très bon petit restaurant avec terrasse sur le port. Carte restreinte et qui change tous les jours (quelques mezze et quelques plats). Craft Beer et vins locaux. Bon rapport qualité prix.

To Limani : Excellente taverne traditionnelles avec des chaises installées dans la ruelle. Plusieurs plats et mezze renouvelés tous les jours. Bon rapport qualité prix, pour une fois les portions sont normales (pas énormes) 5-6€ les entrées et 9€ les plats en moyenne. Dessert et digestif offerts.

 

À Chora

Transistoraki : Bon petit restau avec des tables installées dans la ruelle. Menu quotidien et bon rapport qualité prix.

Jazzmin : Superbe terrasse pour petit dej, un café ou le soir. Belle vue sur les moulins. Pas mal de choix et rapport qualité prix corrects.

 

À Arkesini

Marogso : Bonne taverne grecque traditionnelle. Terrasse à l’ombre et vraiment peu cher.

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