Nous sommes de retour en Australie après un peu plus de deux mois d’absence. Nous parcourrons cette fois-ci la côte ouest au départ de Perth. Nous passons donc quelques jours en ville pour visiter un peu et récupérer notre van avant de vaquer vers de nouvelles aventures
C’est étonnant comme chaque passage en ville nous rappelle la dure réalité : Piou n’a toujours que les 3 même fringues à se mettre sur le dos et les cheveux de Sky nécessiterait vraiment un passage chez le coiffeur ça mis à part… c’est sympa de retourner à la civilisation de temps en temps !
Perth & Fremantle
Avec un peu plus de 2 millions d’habitants, Perth, capitale de la Western Australia, possède un petit centre-ville dont on fait assez vite le tour. Le Kings Park (l’un des plus grands parcs urbains au monde) situé sur le Mont Eliza offre de beaux points de vue et une pause sympa pour un pique-nique.
Étonnamment, Perth nous fait penser à une petite ville européenne active, avec ses nombreux bars et restaurants. Les rues mélangent d’anciens bâtiments à une architecture bien plus moderne et plutôt jolie, en particulier sur les bords de la rivière Swan.
Comme toujours en Australie, les grandes agglomérations proposent de visiter gratuitement certains musées ; nous passons donc un bon moment au AGWA (Art Gallery of Western Australia) qui regroupe de nombreuses œuvres aborigènes.
Le lendemain, nous nous dirigeons en train vers Fremantle (Freo pour les intimes), à quelques kilomètres de là. Ce petit patelin est « The place to be » ! Une grosse partie de la ville est allouée au campus universitaire qui a investi de vieux bâtiments coloniaux, ce qui lui donne une touche vintage et hyper jeune en même temps. Il fait bon flâner dans les rues et le long de l’océan indien. L’heure de l’apéro vient de sonner : c’est l’occasion pour nous de faire un tour à la brasserie Little Créature. Ce lieu au style industriel assez sympa est parfait pour tester leurs différentes bières. L’appétit ouvert, rien de tel qu’un bon fish and chips sur le port pour se restaurer .
Bonjour Brian
C’est pas tout ça, mais la route nous attend ! Comme au démarrage de chaque road trip, nous passons à l’agence de location pour récupérer Brian (c’est le nom de notre nouvelle maison sur roues ). Et comme à leur habitude… les loueurs australiens sont des escrocs de la pire espèce !! Ils vous proposent donc de vous subtiliser 5000$ de caution sur votre compte (sur lesquels ils vous prennent 2% de frais d’opérations de CB, juste pour le plaisir… sinon c’est pas marrant), qu’ils ne se gêneront pas à utiliser au moindre pépin avant même de réfléchir au prix d’une éventuelle réparation et qu’ils vous rendront (si vous le méritez) quelques mois plus tard… Évidement le retrait des 5000$ complique un peu la trésorerie, voire peut bloquer votre plafond de CB ! En alternative, on peut prendre l’annulation de franchise (de 2000$ quand même, hein, qu’on ne reverra jamais) qui évite de payer la caution ainsi que tout frais en cas de dommage (accident ou égratignure sur le van)… On garde le sourire (un peu crispé le sourire ), mais on est parti !
Ce van est le plus neuf qu’on ait eu jusqu’à présent mais on reste encore perplexe sur la présence d’un micro-ondes et sur l’absence d’un « waste tank » (qui permettrait de récupérer l’eau de la vaisselle plutôt que de la verser directement sur la route….). La bonne nouvelle, c’est que contrairement à la côte Est, on est assuré même après le coucher du soleil, et sur les routes non bitumées (à condition qu’elles fassent moins de 12km et mènent à un camping).
Premières étendues désertiques
Quelques dizaines de kilomètres après avoir quitté Perth, nous nous retrouvons sur une longue route toute droite au milieu du bush australien. De la terre rouge et des arbustes à perte de vue.
Le village perdu
Avant de nous aventurer sur la côte, nous décidons de nous rendre dans la petite ville de New Norcia, en plein dans l’outback. Cet ensemble de bâtiments majoritairement religieux aux allures hispaniques, datant du XIXème et perdu au milieu des terres arides australiennes, est vraiment étonnant. L’histoire qu’elle recèle n’est pas très glorieuse pour les européens colonisateurs de cette époque (espagnols en l’occurrence), puisque les autochtones étaient « fortement incités » à vivre reclus ici pour y recevoir l’éducation religieuse qu’on souhaitait leur voir adopter. Certains enfants ont même été arrachés à leur famille pour être « éduqués » ici (nous avons d’ailleurs découvert qu’un film était inspiré de cette histoire : Follow The Rabbit-Proof Fence). Certains, heureusement, avaient par ce biais une réelle opportunité d’accéder à des études supérieures et plusieurs familles cloîtrées dans les cottages qui leur étaient destinés ont réussi leur avenir ailleurs par la suite.
Ah la nature humaine et sa difficulté à accepter la différence… les similitudes sont frappantes, peu importe l’époque dans laquelle on vit (on ne peut notamment pas s’empêcher de penser aux amérindiens et à leur « parquage » dans des réserves)…
Carnac version désert
Nous prenons ensuite la route vers le désert des Pinnacles. Formations calcaires, composées de sables et de coquillages amalgamés, façonnées par les vents, elles se dressent telles des menhirs dans un désert de sable jaune. Leur nombre est impressionnant et forme un dédale de rochers dans lequel on peut se promener à sa guise (enfin, pas trop longtemps quand même car il fait une chaleur à crever )
Après les plages polynésiennes paradisiaques, le désert ne manque pas de nous étonner, et pour notre plus grand plaisir, le dépaysement est total
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