Bilan : 1 mois et demi en Nouvelle-Zélande

L’heure du bilan a sonné. Il est temps de faire les comptes et d’évoquer nos sujets d’étonnements et de réflexion. Ceux qui ont parcouru les articles sur la Nouvelle-Zélande auront vite compris que nous avons ADORÉ ce pays ! Les paysages sont grandioses, magnifiques, étonnants et la vie en van nous a semblé beaucoup plus simple et agréable qu’en Australie (malgré le froid à la fin du voyage ).

Formé il y a 5 millions d’années, la Nouvelle-Zélande porte le nom maori d’Aotearoa qui signifie « le pays du long nuage blanc ». Cet éden du bout du monde est surtout connu pour sa flore extrêmement riche (plus de 2500 espèces végétales) et majoritairement endémique, mais aussi pour son équipe de rugby (on ne présente plus les All Blacks et leur célèbre Haka), ses paysages popularisés dernièrement par Peter Jackson (via ses films sur les hobbits et les anneaux), les tatouages maori, et enfin le kiwi (un oiseau sans ailes : un concept intéressant).

C’est avec tout ça en tête qu’on a débarqué et on vous livre ci-dessous ce qui nous a marqué et étonné !

Résumé du voyage en vidéo

La petite vidéo (en deux parties cette fois encore) pour se mettre dans le bain, avant de passer aux choses sérieuses 😉

 

Notre itinéraire

Nous avons exploré les deux îles pendant 7 semaines, parcourant un total de 6101 km à bord de notre vieux Hans qui en avait déjà un demi-million au compteur !

Nous avons passé 3 semaines sur l’île du Nord, ce qui ne nous a malheureusement pas laissé le temps d’aller voir la pointe nord au-dessus d’Auckland. Nos grandes étapes furent donc Auckland et ses environs (Piha à l’ouest et Shakespeare NP au nord-est), Coromandel, Rotorua, Taupo, Tongariro, Castlepoint, Martinborough, Cape Paliser et Wellington.

Les 4 semaines suivantes nous ont par contre permis de faire toute l’île du Sud, en tournant globalement dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, de Nelson à Christchurch. Ce qui donne plus précisément : Picton (l’arrivée du ferry), Nelson, Abel Tasman NP, Cape Farewell, Nelson Lakes (Rotoiti et Rotorua), Pancake Rocks, Greymouth, Frank Joseph Glacier, Wanaka, Queenstown, Fiordland, les Catlins, Dunedin, Pukaki Lake et Mt Cook, Kaikoura, Banks Peninsula et enfin Christchurch !

Si on devait modifier quelque chose, on aurait passé une semaine de plus dans l’île du Nord et on aurait placé Kaikoura juste après Picton avant de remonter vers Nelson.

 

Nos coups de cœurs

C’est vraiment difficile de choisir tant ce pays nous a subjugué ! Globalement nous avons préféré l’île du Nord, que nous avons trouvé un peu moins touristique et plus diversifiée en termes de paysages et de choses à voir. Nous avons particulièrement aimé les Coromandel mais aussi les environs du lac Taupo et ses cascades d’eaux chaudes !

Sur l’île du Sud, la région du Mont Cook et les lacs environnants nous ont enchanté 😍.  Et les péninsules, évidement ! Celle de Banks et celle d’Otago, en particulier, nous en ont mis plein les mirettes.

 

Budget et chiffres

Nous avons dépensé 9 475 $NZ en 50 jours de voyage, soit 5 600€ au taux du moment (1 NZD = 0,59 EUR). Un bon entrainement en calcul mental vous en fait donc déduire un budget de 56€ par jour et par personne, ce qui est à peu près ce qu’on avait prévu (en même temps, après l’Australie c’était pas trop dur à extrapoler 😜).

On constate sans surprise que le transport, et en particulier le van, occupe une large part des dépenses. Et encore, on s’y est pris (très) en avance et avons pu trouver un loueur low-cost : on n’ose à peine imaginer le budget de ceux qui prennent de plus gros ou plus récents modèles (à vrai dire on a croisé un couple en lune de miel qui nous ont dit avoir payé le même prix, mais pour 2 semaines…) !

L’essence est ici plus chère que sur la côte est australienne, mais on a pu équilibrer en faisant davantage de campings gratuits. Pour le coup, on a vraiment  senti l’intérêt d’avoir un campervan sur ce point 😉 ! Le graphe ci-dessous, qui donne le nombre de nuits qu’on a passées par gamme de tarif, illustre assez bien l’esprit « Free Camp » qui existe encore en Nouvelle Zélande.

 

Quelques idées de prix pour finir :

  • Hôtel de backpacker : environ 70$ pour chambre double
  • Camping de National Park : 8$ ou 13$ par personne.
  • Camping bon marché : environ 25$ par véhicule
  • Essence : environ 2$ le litre
  • Laundry : 4$ le lavage et 4$ le séchage
  • Entrée de petit musée : 10$ par personne
  • Un burger au resto : environ 15$
  • Bouteille d’eau 1,5L : 3,50$
  • Paquet de pain de mie : 3$
  • Une bouteille de Craft Beer en supermarché : de 4$ à 6$
  • Une douche : 3 ou 4$

Sachant que c’est globalement moins cher dans l’île du Nord que dans l’île du Sud.

 

Des paysages magnifiques

On en a vraiment pris plein les yeux, entre les falaises spectaculaires, les montagnes escarpées, les vastes plaines, les forêts subtropicales, les plateaux volcaniques, les glaciers et les kilomètres de côtes aux plages splendides. Tout semble réuni sur ce pays ! Les paysages sont tous plus beaux les uns que les autres et les routes qui les traversent offrent de magnifiques points de vue.

La diversité des tableaux que nous offre Dame Nature est impressionnante et les couleurs le sont tout autant. Et comme la pluie fait particulièrement bien son travail sur cette partie du globe, ce qui nous a frappé d’emblée après seulement quelques heures de route, c’est le camaïeu de vert sur les stepped terrasse (sorte de collines à étages) où paissent des milliers de moutons blancs, et qui entraînent un contraste de couleurs saisissant (nul besoin de retouche Photoshop 😉).

En plus de ce petit côté normand en ce qui concerne les couleurs (ou breton, à vous de voir…), ce pays est aussi connu pour ses revirements climatiques, permettant de vivre les quatre saisons en une seule journée. C’est du moins un des dictons kiwi (le petit nom des néo-zélandais), même si on doit avouer qu’on ne l’a pas vérifié de nous-même, puisque le soleil nous a accompagné sur la quasi-totalité du voyage !

Et pour finir, une fois que vous avez fait le plein d’images dans la journée, vous découvrez que l’Océanie est également magnifique de nuit ! Les ciels sont hyper étoilés : ce sont clairement les plus beaux que l’on ait vu, comme nous l’avions déjà constaté en Australie. On peut voir la Voie lactée et des étoiles filantes en veux-tu en voilà,.

 

On the road

La plupart des routes que nous avons sillonnées étaient vraiment belles et vallonnées, et les paysages changent régulièrement ce qui permet de ne pas se lasser, même quand on roule pendant des heures. La majorité sont en fait des routes côtières, au bord de l’eau ou à raz des falaises alors que les autres traversent collines et montagnes.

Le vrai bémol, c’est qu’elles sont truffées d’animaux écrasés… les néo-zélandais ne semblent pas beaucoup plus concernés que leurs voisins australiens par la cause animale… Pour le reste, elles sont globalement très bien entretenues, quasiment toutes bitumées et lorsqu’elles ne le sont pas, des panneaux l’indiquent en amont, ce qui permet d’opter pour un plan B en cas de besoin.

Ce qui est assez drôle ici, c’est que les néo-zélandais ont fait le choix de conserver leurs vieux ponts en bois ou métalliques, qu’ils ont renforcé bien sûr, mais qui restent des ponts à une seule voie. Très fréquemment il faut donc laisser le passage au véhicule d’en face, qui a priorité. Rien de vraiment incroyable nous direz-vous… sauf que ces routes sont des axes principaux où la limitation est à 100km, et que des routes en lacets dans ce pays, il y en a un paquet, donc il y a toujours un petit effet de surprise pour voir ce qui se cache de l’autre côté du pont !

Enfin, contrairement à l’Australie, il y a assez peu de primeurs en bord de route. On s’était bien habitués à ce concept génial et nous achetions une bonne partie de nos fruits et légumes aux petits producteurs ambulants, il a donc fallu se recaler un peu sur l’organisation des courses 😊

 

Louer un campervan

Tout comme l’Australie, un voyage classique en Nouvelle Zélande se fait en van : les kiwis sont férus de camping et de vie en extérieur, les routes sont belles et les hôtels inexistants dans plusieurs endroits (dans les National Parks notamment). La cause étant entendue, nous avons fait un petit comparatif de locations et suite aux conseils judicieux de notre interlocutrice néo-zélandaise, nous avons choisi un van certifié « self-contained ». Kesako ? Tout simplement un véhicule prévu pour être autonome :  avec un waste tank (réservoir d’eau de vaisselle) et des toilettes (des toilettes portables rangées dans un coin suffisent). Et surtout un certificat officiel enregistré auprès des services concernés, concrétisé par un autocollant fixé sur le véhicule. Et on a bien fait, comme on va vous l’expliquer un peu après. 😉

On a loué chez Wenderkreisen, et ça s’est très bien passé ! Il est dans la catégorie low-cost car les véhicules ont de la bouteille (notre Hans était de 2004, avec 520’000 km au compteur), mais ils sont très bien entretenus et nous n’avons  eu aucun ennui mécanique. Au check-in il n’y a eu aucune option surprise à prendre obligatoirement, aucune caution automatiquement débitée, et tout était bien équipé (avec une grosse couette bien chaude, c’était parfait vu la température la nuit). Le drop-off s’est passé comme sur des roulettes, ils nous ont remboursé une petite bricole comme promis, accompagné jusqu’à l’arrêt de bus qui était un peu caché et le tout avec le sourire.

 

Le camping

Pour cette partie, on dit Merci à la Nouvelle-Zélande qui nous aura permis de vivre le rêve australien tant espéré !! A peine arrivés, on s’est dit : « Ah bah voilà ce qu’on attendait de la vie en van ! Pouvoir se poser un peu là où on veut, gratuitement, et profiter d’un bord de plage après une journée de route ».

En effet, le free camp est ici une philosophie bien ancrée ! De magnifiques spots sont mis à disposition des campeurs, au bord de l’eau ou en pleine ville : difficile de ne pas trouver un coin sympa pour passer la nuit. La seule contrainte, c’est d’être doté d’un véhicule Self-Contained (attention aux amendes en cas de non-respect des panneaux, les flics ne rigolent pas par ici !). C’est clairement recommandé pour pouvoir profiter pleinement des lieux proposés et tellement plus écologique, qu’on valide à 100% !! Le principe est simple : ne laisser aucune trace de son passage (ni détritus, ni liquide vaisselle). Globalement les sanitaires mis à disposition sont super propres et les gens font relativement attention à ne rien laisser derrière eux. Malheureusement du fait d’une intensification du tourisme, difficile à gérer pour les kiwis, et du comportement franchement irrespectueux de certains campeurs, les freecamps se font de plus en plus rares et ferment petit à petit pour laisser place à des campings payants plus organisés… Quel dommage 😭

En revanche, la confiance en l’autre existe encore tout autant qu’en Australie et il y a pas mal d’honesty box pour payer les campings (la fameuse « boite de l’honnêteté » où vous devez déposer l’argent que vous devez). On a parfois bien rigolé en imaginant ce concept en France (les propriétaires feraient probablement faillite en 1 mois et demi !! 😜).

Et tant qu’on y pense, il y a 2 applications absolument indispensables pour tout voyage en Nouvelle-Zélande (et en Australie) : CamperMate et WikiCamps. Elles référencent l’ensemble des campings (mais aussi aires de pique-nique et points d’intérêt), avec des notes et commentaires des utilisateurs. CamperMate est davantage utilisé en NZ, mais on vous conseille fortement d’avoir les deux !

 

La Nouvelle-Zélande et les colons

Ce qui nous a rapidement étonné, dès notre arrivée à Auckland, alors que nous zieutions le plan des bus, c’est qu’une bonne partie des villes, des villages ou des rues portent des noms maoris. La quasi-totalité des pancartes explicatives sont traduites en maori et globalement pas mal de choses sont écrites dans les deux langues. Et pour cause ! Après vérification, nous avons découvert que le maori était une langue nationale, au même titre que l’anglais.

A la différence de l’Est-australien où la colonisation anglaise donne l’impression d’avoir presque totalement « avalé » la culture aborigène, la culture maorie semble ici faire partie du quotidien. Elle est présente partout au travers de ses multiples légendes et sur tout le pays. Le traité de Waitangi a quand même permis au peuple maori d’avoir une réelle reconnaissance, même si sa traduction anglaise a laissé la porte ouverte à de nombreuses expropriations… Évidemment, il y a eu des guerres de territoires et des abus de pouvoir au cours des siècles, mais sur l’île du Nord en tout cas, la culture maorie imprègne les lieux, et ça fait du bien ! 😉

En parcourant la Nouvelle-Zélande, nous nous sommes rendus compte qu’ici aussi, la ruée vers l’or avait sévi et que de nombreux migrants ont fait le déplacement jusque dans ces contrées lointaines pour devenir orpailleurs et prendre leur part du gâteau ! (Et là on se dit : Ils sont malins ces anglais dans le choix de leurs colonies 😜)

 

Des hommes et des bêtes

Certains endroits sont vraiment peu urbanisés. Sur les deux îles, il nous est souvent arrivé de ne pas croiser de villes pendant plusieurs dizaines de kilomètres. En revanche, comme il y a beaucoup d’agriculteurs, on passe souvent devant de nombreuses fermes ou habitations totalement isolées. En ce qui concerne l’agriculture… On pourrait sans aucun souci appeler ce pays Sheep Land. Il y a un nombre d’élevage de moutons et de vaches absolument colossal ! Bon en même temps… il y a 8 fois plus de moutons que d’habitants !

Mais alors, ce qui nous a vraiment estomaqué (oui oui c’est le terme !), c’est que les mecs élèvent également des alpagas… et des biches (Non, vous ne rêvez pas ! D’où le terme sus-utilisé) ! On a cherché évidement le pourquoi du comment… et Piou aurait préféré ne pas savoir : ils élèvent des biches pour les manger… et en plus, ils ne sont même pas les seuls ! La Nouvelle-Zélande est le premier exportateur de biches d’élevage… mais où va-t-on ma bonne dame ?! 😱

Les néo-zélandais sont aussi des pêcheurs. Il y a énormément de spot de pêches et de rampes pour bateaux un peu partout. Là où le surfeur australien prend sa planche à 4h30 du mat’ pour rider la vague, le pêcheur kiwi envoi son bateau à l’eau (quoiqu’il en soit, ces gens-là ont définitivement un problème avec les horaires 😅).

 

Les excentricités kiwis

Plein de gens se baladent pied nus. Au bord de la plage, ok c’est normal mais en pleine ville, dans la rue, au supermarché, au cinéma… En Australie, avec le nombre de surfeurs on pourrait comprendre (ils sont un peu bizarres les surfeurs, alors on n’est pas vraiment étonnés 😜), mais la ?! Il fait 8 degrés au réveil, il pleut, il neige et les gens se promènent nus pied… C’est quoi leur problème ?!? Ils se prennent tous pour des hobbits ? Ça nous a bien fait marrer en tout cas 😂😂

Sur les routes aussi on s’est rendu compte d’une petite touche bien à eux. Nous avons parcouru pendant notre roadtrip de nombreuses routes en travaux, balisées par des plots. Mais là où le commun des mortels pose 50 plots pour montrer que les travaux sont en cours, eux les disposent de chaque côté de la route tous les mètres pendant des kilomètres ! Il y a des centaines, des milliers, des centaines de milliers de petits plots sur le territoire néo-zélandais ! De plus, ils sont tellement bien alignés qu’on pourrait presque penser que c’est Piou qui les a posé 😂. L’entreprise de fabrique du plot serait-elle néo-zélandaise ?! La question reste en suspens…

Notre dernier sujet d’étonnement, fort agréable pour les yeux et pour les amateurs de beaux bâtiments, c’est que les kiwis ont globalement de très belles maisons. Il n’y a d’ailleurs quasiment aucun immeuble, hormis dans le centre des grosses villes. Bon, l’administrateur des bâtiments néo-zélandais n’est probablement pas très regardant sur l’homogénéité de la chose, mais le critère principal du dossier semble être : « Faites ce que vous voulez, du moment que ça me plait » et le Monsieur a bon goût ! Souvent originales, avec de belles vues sur les côtes (mais presque toujours de l’autre côté de la route côtière, laissant donc les touristes que nous sommes profiter pleinement des beaux paysages) et parcourues d’immenses baies vitrées, elles vraiment font rêver ! 😍

 

En conclusion

On va être concis : c’était MORTEL ! Allez-y 😊

 

Des images ?

Vous trouverez toutes nos photos sur la page dédiée à la Nouvelle-Zélande.

 

Fichier MapsMe

Pour vous faire gagner du temps dans le repérage, et vous donner quelques inspirations, voilà notre fichier KMZ (à importer directement dans MapsMe) contenant tous nos points d’intérêts évoqués dans nos articles (hôtels, restos, visites, etc…).

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2 thoughts on “Bilan : 1 mois et demi en Nouvelle-Zélande

  1. ahah énorme la premiere vidéo!! de toute façon avec rhapsody et des paysages sublimes de la comté, ça ne peut que rendre!!!

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