De Matsumoto à Kanazawa

En plaçant nos étapes sur une carte, ça nous semblait plutôt simple d’aller de Matsumoto à Kanazawa en passant par Takayama. Mais nous avons découvert que les tracés de chemin de fer n’étaient pas vraiment d’accord avec nous (un peu comme lorsque vous voulez faire un Lyon Limoges et qu’on vous explique qu’il faut passer par Paris 🤔) d’autant plus qu’un typhon s’est ajouté à l’équation : pas besoin de vous dire que ce fut plus long et compliqué que prévu !

Enfilez vos kimonos, on vous emmène dans le Japon traditionnel.

 

Matsumoto et son château

On débarque du train en début d’après-midi et les 2km de marche qui mènent à l’hôtel nous semblent un peu longs avec les sacs sur le dos sous une chaleur écrasante ! Hop hop hop on ne perd pas de temps et on file directement visiter le château. Car oui, s’il y a bien quelque chose à voir dans cette ville, c’est son château magnifiquement restauré ! Il est superbe, planté sur une grande esplanade et entouré d’eau. 😍 Lorsqu’on apprend qu’il contient un étage secret, invisible de l’extérieur, nous n’hésitons plus et prenons nos billets pour le visiter (on me dit dans l’oreillette qu’on avait déjà prévu de le visiter de toutes façons)! Une fois dedans, on est frappé par la sobriété du lieu et l’utilisation presque exclusive de matières brutes ; ne vous attendez pas à Versailles ou Chambord, on est plus dans l’esprit d’un corps de ferme en plus classe et propre (Marion nous fait les gros yeux à l’évocation de cette image 😁). Tout est sobre et fonctionnel, à l’image qu’on se fait des seigneurs de guerre japonais des temps anciens. D’ailleurs la seule fenêtre faisant preuve d’un peu de fioriture est d’inspiration chinoise, avec un arrondi qui devait être une grande audace architecturale à l’époque!

Nous ressortons et profitons de la lumière de fin de journée pour faire quelques jolies photos du château, puis décidons d’aller nous promener dans la vieille rue commerçante…ù tout est fermé. Non mais sérieusement, c’est quoi cette notion du tourisme si on ne peut plus rien faire ou acheter après 18h !? 😳

Un peu dépités, nous nous vengeons sur des glaces et profitons du coucher de soleil dans le jardin d’un petit temple. Puis nous partons déguster quelques bières de brasseries locales (sauf Piou qui fait preuve d’audace en prenant un cocktail au hasard sur une carte exclusivement en japonais) et finissons la soirée dans un restaurant hawaïen pour manger des burgers, Zoé étant en manque 😁. Et pour l’anecdote ils étaient très bons.

Le château de Matsumoto et son joli pont rouge

 

La petite sirène version japonaise ^^ (Matsumoto)

Un typhon, fon, fon…

Le lendemain, nous prenons le train pour Takayama, avec une escale de 7mn. Alors oui ça peut sembler inquiétant un temps de changement si court, mais au Japon c’est très courant puisque les trains sont ponctuels à la minute près. Nous voilà donc descendant dans la petite ville inconnue de Mino-ota, prêts à enchaîner avec le train suivant. Mais…mais… Il n’est pas là !? La réponse du chef de gare, qui parle heureusement quelques mots d’anglais, nous laisse sans voix : “no train ! Typhoon : no bus, no train !”. On prend le temps de digérer la nouvelle. Il y a donc un typhon qui arrive et on est bloqué jusqu’à nouvel ordre dans une petite ville dont on n’a jamais entendu parler ! Au moins c’est original comme étape touristique 😅

Pour vous la faire en version rapide, nous tombons sur un expatrié qui nous amène au City Hall et explique la situation aux locaux. Ceux-ci nous accueillent gentiment le temps de la tempête, faisant temporairement et officiellement de nous des réfugiés climatiques ! 😎 Après de nombreux échanges de politesses, une japonaise nous accueille tous les 4 chez elle pour la soirée et la nuit (chose exceptionnelle au pays du soleil levant), nous offrant ainsi un très bon moment d’échange et convivialité 😊. Le lendemain matin, elle nous apprend que les trains sont toujours à l’arrêt, mais qu’elle a trouvé un bus qui va à Takayama ! Comme elle doit partir bosser, elle a demandé à son père (qui doit bien avoir 80 balais) de nous y emmener, car il y a 20mn de voiture. Quelques heures plus tard nous voici dans le bus, encore abasourdis par cette débauche de gentillesse. Leur volonté de trop bien faire, de bout en bout, pour que tout soit au mieux en était presque flippante pour nos esprits français !

 

Takayama et ses temples

Notre séjour à Takayama s’étant réduit à une petite journée, nous décidons d’aller à l’essentiel en commençant par une session dégustation : du bœuf de Hidda au BBQ! Il s’agit d’un wagyu (bœuf japonais) moins connu à l’international que le bœuf de Kobe, mais il est ici très réputé. Nous nous installons donc à une table avec un BBQ circulaire intégré et commandons divers lunch set. Les menus du midi étant au Japon souvent 2 fois moins cher que le soir, ça fait une différence très appréciable dans un resto un peu classe ! La viande est très persillée (striée de gras) et coupée en fines lamelles. C’est assez bon et on sent moins le gras que ce à quoi on pourrait s’attendre, mais ça reste quand même trop grassouillet pour Sky qui n’y trouve pas assez le goût de viande rouge.

Une fois repus, nous partons explorer les temples et sanctuaires dans l’est de la ville. Il y a là un gigantesque cimetière installé dans une forêt, ce qui lui donne une atmosphère mystique un peu particulière, presque féerique ! Il y a de jolis temples, mais la sobriété de leur construction fait qu’ils se ressemblent quand même beaucoup et passé le 10ème on commence un peu à saturer (sans compter que Marion en est à sa 2ème carte mémoire sur son reflex 😀)… On se rabat donc sur le “vieux quartier”, avec ses rues aux boutiques anciennes et ses ponts au-dessus de la rivière. La balade est agréable mais se fait rapidement : la “petite Kyoto”, comme on l’appelle parfois, est effectivement peu étendue 😉

Le cimetière au cœur de la forêt, à l’est de la ville (Takayama)

 

Le Torii d’entrée du cimetière de Higashiyama (Takayama)

 

Ruelle dans la vieille ville de Takayama

 

Temple à Takayama

 

Shirakawago, le village presque authentique

Pour aller à notre destination suivante (Kanazawa), nous avons décidé de prendre le bus et d’en profiter pour faire un crochet par Shirakawago, un village au cœur des montagnes connu pour ses toits de chaume très pointus, appelé ici le style gasshô-zukuri.

La vue depuis le point d’observation est superbe et l’on comprend facilement qu’elle serve de photo sur la plupart des cartes postales ! On descend ensuite à pied jusqu’au village et nous promenons pendant 2 bonnes heures. L’endroit est très touristique mais suffisamment grand pour que ça ne soit pas invivable. Les maisons sont très bien restaurées et entretenues et la plupart abritent maintenant des restaurants ou boutiques. L’authenticité en prend un coup, mais la balade n’en reste pas moins agréable et très photogénique. Si vous vous demandez à quelle heure prendre votre bus retour, vous pouvez compter que 4h sur place vous laisse largement le temps de flâner et visiter.

Vue Carte Postale sur Shirakawago

 

Les toits au style gasshô (Shirakawago)

 

Sky se la raconte un peu (Shirakawago)

 

Kanazawa, le charme de l’ancien et des sushis

En quittant Shirakawago, nous laissons derrière nous le soleil puisque la pluie va régulièrement s’inviter lors de nos 2 journées à Kanazawa. Pour autant, c’est une ville que nous avons bien aimée, qui se visite facilement à pied et qui est agréable pour quelques jours : on y trouve de nombreux bars et restaurants (ils se revendiquent capitale du Sushi !) et des lieux de visites traditionnels. Notre premier contact avec la ville est la gigantesque gare de Kanazawa, moderne et à l’architecture assez impressionnante. Le Mall attenant regorge de restaurants en tout genre, et on y retournera d’ailleurs le soir même pour se régaler de sushis !
Le quartier des samouraïs est petit mais la balade dans le dédale de ruelles est sympathique. La visite d’une ancienne demeure est conseillée sur la plupart des guides, mais malheureusement on arrive un peu tard et elles sont toutes fermées (bah oui, il est 17h voyons !!). On se rattrape donc en allant goûter des craft beers japonaises dans le quartier se trouvant juste au sud, et qui s’anime bien le soir venu.

Ruelle dans le quartier des samourais (Kanazawa)

Le lendemain on change d’hôtel et on file direct au marché Ōmicho Ichiba où l’on trouve pléthore de poissonneries et où tout le monde vous recommandera de manger des sushis. Sauf qu’on a trouvé ça un peu trop cher à notre goût, nous avons donc opté pour un tout petit resto pas très loin et on s’est totalement régalé pour bien moins cher ! Une fois repus, on se dirige au nord-est où se trouve le quartier des Geisha (Higashi Chaya) et des marchands de feuilles d’or. Les quelques rues où l’on trouve les théâtres, maisons de thé et principales échoppes souvenir sont mignonnes mais TRÈS touristiques, et si vous n’avez pas de shopping en vue on vous conseille plutôt d’y passer en début de soirée pour goûter à une atmosphère plus tamisée.

Les ruelles paisibles du quartier des geishas (Kanazawa)

Nous terminons l’après-midi par le must-do de la ville : le parc du château et le Kenrokuen, qui fait partie des plus beaux jardins japonais du pays. Sky avait un excellent souvenir de sa visite 2 ans auparavant, et il a pu mesurer à quel point la saison et la météo sont importants pour apprécier à sa juste valeur ce genre de lieux. Septembre n’est définitivement pas la période idéale pour visiter le Japon, nous avons trouvé le Kenrokuen un peu morne et triste, sans la magie et la précision de jardinage auxquelles nous nous attendions. La balade fut quand même sympathique et après 2 bonnes heures, nous voilà en appétit pour notre dernière soirée à Kanazawa !

Superbe portique tout en noir et or (Kanazawa Castle)

Nous décidons de tester un Shabu-Shabu (la fondue Japonaise). La pluie menaçante nous incitant à trouver rapidement un restaurant proche de notre auberge, c’est un peu par hasard que nous entrons dans un tout petit resto familial où tout le menu est en Japonais et où personne ne parle anglais. Après quelques échanges de signes et onomatopées, nous voilà à table devant notre délicieuse fondue tant convoitée 😊

 

Next Step

La vénérable Kyoto.

 

Le périple en images

Si vous voulez voir plus de photos, c’est par ici.

 

Nos bonnes adresses et infos

Matsumoto

Smile Hotel Matsumoto : Un peu excentré mais bon rapport qualité-prix. Confortable et propre. Petit dej inclus

Old Rock : Pub irlandais avec des craftbeer de la Matsumoto Brewery

Kobayashi Soba : Restaurant de Soba fait maison. Prix raisonnable (1400Y)

Takayama

J-Hoppers Hida Takayama GuestHouse : Très bonne auberge de jeunesse, très propre et bon rapport qualité-prix (5600Y la chambre double). Café et thé à disposition et cuisine équipée. Ils proposent également un tour en bus pour Shirakawa-go (Aller Simple possible pour 2000Y/pers : moins cher que le prix du bus à la gare JR.

Maruaki Restaurant : Restaurant de viande parfait pour tester le Hida-gyu beef en shabu-shabu. Les prix sont vraiment intéressants pour le lunch (2000Y environ).

Flame Restaurant – Okonomiyaki : Bar sympa pour faire une dégustation de saké (4 saké : 500Y) et pour gouter différents okonomiyaki (1200Y les grandes et 780y les petites “omelettes”. Ils ont en plus le mérite de fermer à minuit, ce qui est assez exceptionnel !

Kanazawa

Guesthouse Kintoto : Tout près de la gare, la situation est vraiment pratique et pas très loin du centre. En revanche les dortoirs sont vraiment exigus. Très propre avec serviettes à disposition ainsi que du thé et du café. Peu cher : 4200Y/nuit pour 4 en dortoir.

Shaq Bighouse : Type auberge de jeunesse. Lits tatami confortables et bien placé.

Restaurant Mizuhikitei : Très bon restaurant de Shabu-Shabu, la viande est excellente et le prix correct.

Kourin Sushi : Excellents sushi (seafood sushi roll sont vraiment très bon : 1000Y les 10). Sushi et maki antre 500Y et 1000Y en fonction du nombre de pièces. Rapport qualité-prix bien plus intéressant que sur le marché.

Morimori Sushi (dans Kanazawa Forus) : Très bon restaurant de sushi et chirachi (restaurant de la même chaine avec convoyeur juste en face)

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *