Melaka et Kuala Lumpur

Après une semaine sur l’ile de Tioman, au sud-est de la Malaisie, nous décidons de traverser le pays pour rejoindre le port historique de Melaka, à l’ouest !

Les palmes, on préfère les avoir aux pieds

Pour rejoindre Melaka nous avons fait 5h de bus (une pacotille pour nous maintenant 😊), et ce qui est top avec le bus, c’est que l’on voit du paysage. Sauf que là, on est tombé sur un os ! En guise de paysage, nous voyons s’étaler devant nous sur les centaines de kilomètres, des palmiers. Exotique nous direz-vous ! Pas vraiment puisque ce sont en fait des champs de palmiers, des plantations humaines à perte de vue… Évidemment, arrivés à destination, on se rencarde un peu sur internet et nous découvrons avec stupéfaction que la Malaisie a déforesté une gigantesque partie de son territoire pour fabriquer de l’huile de palme 😓
En tant qu’Occidentaux baignant dans la société de consommation, on aurait du mal à leur jeter la pierre, mais ça reste une monstruosité écologique sans nom…

Melaka, la coloniale

Melaka , située au sud-ouest de Kuala Lumpur (KL pour ses habitants) est la plus ancienne ville portuaire de Malaisie (elle fut fondée vers 1400). Son passé est marqué par de multiples colonisations, du fait de sa situation géographique stratégique entre l’Orient et l’Occident. Après ses débuts sous le sultanat malais, la ville est ensuite colonisée par les portugais vers 1500, puis tiraillée entre néerlandais et britanniques par la suite. Bien que plusieurs bâtiments aient été détruits et reconstruits au fur et à mesure, son architecture coloniale apparaît comme le reflet de ces multiples changements.

 

Les trishaw colorés de Melaka sur la place de l’horloge

 

Église de Saint-François-Xavier (Melaka)

Les influences chinoises ont également laissé leur marque. De superbes temples bouddhistes et des maisons traditionnelles jalonnent les rues de Chinatown où la communauté chinoise est encore très présente. Dans ce quartier, les soirs de week-end l’ambiance est à la fête et les échoppes de nourriture s’installent dans les rues près du podium où s’égosillent les chanteurs chinois (mais pourquoi, comme d’habitude, chantent-ils si horriblement faux ?!? 😱 Ça fait plusieurs mois qu’on sillonne l’Asie mais nous n’avons toujours pas la réponse à cette question…).

Cheng Hoon Teng Temple (Chinatown, Melaka)

On trouve au bord de la Malacca River de très belles maisons traditionnelles malaisiennes. La ville a pris le parti de laisser fleurir le street-art dans ses rues, mais pas n’importe comment. De nombreuses fresques colorées s’étalent sur les murs des immeubles, accompagnées par de multiples compositions florales, donnant un vrai cachet et un élan de modernité à cette ville nommée au patrimoine mondiale de l’UNESCO en 2008.

La Malacca River et son Street Art

 

Maison malaise traditionnelle (Melaka)

Le patrimoine culinaire n’est pas en reste et c’est avec grand plaisir que nous alternons entre des plats typiquement malaisiens, des mets traditionnels chinois (On est vraiment ravi du retour des abats, notre plat chinois de prédilection !! 😂), ou encore indiens.

La visite de la ville ne prend pas plus d’une journée, mais il fait bon flâner dans ces rues aux multiples visages, où nous avons passé un agréable moment.

Kuala Lumpur, la capitale

Ah bah tout de suite, c’est plus la même chose ! Fini la petite ville tranquille… c’est parti pour la découverte de la jungle urbaine de KL (personne ici n’utilise le nom de Kuala Lumpur en entier, alors on prend le pli 😉). Et parler de jungle n’est pas franchement exagéré car cette ville est un capharnaüm indescriptible ! Une ville asiatique en somme…
Néanmoins, on ne peut pas se tromper, KL est une métropole à part entière, avec son quartier d’affaire, ses buildings et ses enseignes de marques. Nous sommes loin de l’image plus « roots » des capitales d’Asie du Sud-Est. Mais certains détails ne trompent pas…

Attention Piétons !

S’il y a bien un truc qui ne nous avait pas manqué en Asie, c’est la circulation… Et KL ne déroge pas à la règle ! C’est bien simple, à chaque fois qu’on traverse une rue, on a l’impression que notre dernière heure est arrivée… 😱 Sans blaguer, c’est vraiment hyper casse-pied (Sky accepte l’usage de cette expression désuète uniquement pour sa référence pédestre tout à fait adéquate dans cette phrase) pour se déplacer puisque rien n’est aménagé pour les piétons. Et comme KL est en plein travaux, c’est encore pire ! Il a fallu par exemple qu’on fasse un détour de 3km pour réussir à passer sur l’autre rive, car il n’y avait que des ponts pour véhicules en mode autoroute !

Une ville en travaux

Certains bâtiments administratifs sont magnifiques. La plupart se répartissent dans les environs d’Independence Square : le palais du Sultan, la mosquée Jamek, le musée des textiles, le City Theatre… malheureusement, nombre d’entre eux sont abîmés et semblent peu entretenus alors que d’autres sont en travaux cachés derrière des bâches !

Bâtiments coloniaux autour de la place de l’Indépendance (Kuala Lumpur)

A l’opposé de ces anciens bâtiments, une architecture moderne s’est développée (et continue à sortir du sol) : la Menara Tower, l’Ilham Tower ainsi que les fameuses Tours Petronas, mondialement connues et qui sont effectivement très impressionnantes avec leur passerelle suspendue à 170 mètres du sol. On s’est d’ailleurs fait plaisir en prenant un verre au 34ème étage du Traders Hôtel avec sa vue magnifique sur les tours jumelles, parfait pour le coucher de soleil 😊

Les tours Petronas de Kuala Lumpur

 

La tour Menara, un des emblèmes de la ville (Kuala Lumpur)

Ce quartier apparaît comme le cœur financier de la ville, beaucoup plus occidentalisé également. Nous y avons croisé de nombreux expatriés et un paquet de touristes dans les rues (et les prix qui vont avec…), et des travaux, toujours des travaux un peu partout pour construire de nouvelles tours ou réaménager les rues.
Nous avons trouvé le reste de la ville pas folichon, plutôt sale, mal entretenu et surtout très encombré par un trafic automobile incessant. Nous qui aimons bien nous promener dans les quartiers chinois et indiens où l’on trouve souvent de vieilles bâtisses, nous avons été assez déçus…

Scène de vie dans le temple hindouiste de Sri Maha Mariamman (Kuala Lumpur)

Globalement, Kuala Lumpur ne nous a pas emballé, elle est certes fonctionnelle comme hub de transport, mais on ne lui a pas trouvé de charme ou de personnalité particulière. Les travaux omniprésents n’ont clairement pas aidé, peut-être faudrait-il revenir visiter la ville d’ici 5 ans 😉

Visite des Batu Caves

Cet ensemble de grottes situé un peu à l’écart de KL, abrite des temples hindouistes aménagés dans la roche calcaire. Ce site religieux nous a rappelé les temples de Hpa An au Myanmar.
La gigantesque statue dorée de Murugan est impressionnante devant l’entrée de la grotte principale, mais encore une fois, les travaux dans l’intégralité de la grotte nous empêchent d’en profiter. Heureusement que nous avons également visité celle de Ramayana (juste à côté) qui elle est superbe ! Cette partie est totalement aménagée avec des statues racontant l’histoire d’Hanuman, vraiment intéressant. Encore une fois, nous sommes atterrés par ces visiteurs qui ne respectent rien, gravent leurs noms ou dessinent sur les parois de ce temple sacré. Ce voyage au long court ne nous aura définitivement pas rabiboché avec l’espèce humaine…

Y’a un peu de dorure par ici ! (Batu Caves)

 

L’Histoire en sculpture dans Ramayana Cave

Le multiculturalisme malaisien

Ce n’était pas flagrant sur l’île de Tioman, mais arrivés sur le continent, la religion musulmane nous est apparue bien plus présente. En effet, contrairement à ses voisins d’Asie du Sud-Est – majoritairement bouddhistes – en Malaisie, la religion officielle est l’Islam. Nous avons donc découvert de magnifiques mosquées, ce qui nous a permis de changer un peu des nombreux temples vu jusqu’à présent ! 😉 Les malais sont quasiment tous musulmans mais il y a également une importante communauté chinoise et hindous, et la liberté de culte semble de mise. Beaucoup de femmes sont voilées, en nijab parfois, mais tout un tas ne le sont pas (et peuvent se retrouver à la même table), il y a plusieurs mosquées mais également des églises et des temples hindouistes ou bouddhistes à leur côtés. Le pays semble vivre une mixité religieuse tranquille à première vue, respectant les choix de chacun. A lire certains articles, il semblerait que cet État religieux ne soit pas si modéré, mais nous ne nous sommes pas senti oppressé ou jugé, d’aucune façon, en tant que touriste en tout cas.

On a plein d’autres photos en stock !

Comme d’hab, c’est par ici que ça se passe.

Next Step

On part se mettre au vert…

Nos bonnes adresses et infos

Bakti Woodlands Vegetarian Food Cafe : Cet indien propose un large choix de tosai, très bons et peu chers

Madras Lane : petite rue commerçante où l’on peut déguster un excellent Curry Laksa (7RM) et du café glacé particulièrement bon !

Skybar du Traders Hôtel : Très belle vue sur les tours Petronas pour le coucher du soleil un verre à la main (un peu cher forcément, mais on peut rester un bon moment sans avoir à se resservir). Il est même possible de venir faire quelques photos rapidement sans consommer, mais c’est vachement moins agréable 😉.

Pour se rendre à Batu Caves, il y a un métro direct (ligne 1) depuis la gare de Kuala Lumpur : 5RM par ticket A/R

 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *