La route étant longue entre le Tongariro et Wellington, et pas vraiment passionnante (enfin longue… on s’comprend, nous sommes en Nouvelle Zélande 😜 Mais il y a quand même un peu plus de 300km), on décide d’en rajouter un peu et de prendre le temps de visiter la région de Wellington.
Les environs de la capitale attirent peu de touristes mais sont très connus des locaux, qui profitent des belles plages de la côte ouest, ou des côtes plus sauvages de l’est, sur lesquels nous jetterons notre dévolu.
Castel Rock
Évidemment, les amateurs de la série Game of Thrones comprendront que nous ne pouvions pas passer à côté de cette étape 😉 Blague à part, quelques superbes photos du phare ont attisé notre curiosité et nous ont incité à découvrir ce lieu. Mais pour se rendre dans le village de Castle Point, il faut être motivé puisque c’est tout au bout d’une route qui ne mène nulle part ailleurs, et que ce petit patelin est situé à 67km de la plus « grande ville » de la province de Waipapa. Heureusement que la route en question est vraiment sympa, toute en lacets et vallonnée à souhait (un paradis pour motards diraient certains ☺).
Les prairies parsemées de moutons sont d’un vert éclatant, nous laissant imaginer la dose de pluie pour en arriver là. Et au bout… tout au bout, il y a le phare et une vue absolument magnifique sur la côte et les collines environnantes.
Castle Point a été baptisé ainsi par le Capitaine Cook (oui toujours le même ! Le mec a renommé l’ensemble du pays à lui tout seul ! 😂😂) en raison des formes de ses pitons rocheux, lui faisant penser à un château fort. Le Castle Rock se dresse sur la plage, majestueux rocher aux allures de forteresse imprenable. Le coucher et le lever de soleil ne font qu’accentuer les contrastes de ce tableau déjà magnifique, puisqu’évidemment, nous avons trouvé une place de choix pour passer la nuit 😎 Une petite vue sur l’océan et le rocher, juste en face du phare illuminé ! (On ne va pas le redire mais nous, la Nouvelle Zélande, on aime bien 😉)
Les vignobles de Martinborough
Allez hop, on est reparti dans l’autre sens ! Pour le déjeuner, nous nous arrêtons à Martinborough pour visiter les vignobles et découvrir quelques vins néo-zélandais. Le pinot noir est le cépage le plus représenté dans cette partie du pays. On en a testé plusieurs mais il semble quand même difficile de rivaliser avec les vins français ! (Pourtant, on en fait des efforts pour goûter les différents vins du monde 😜)
Les vignobles de cette région sont assez réputés mais peu exportés car leurs parcelles sont souvent rikiki, certains n’ont que quelques dizaines de pieds. Pas vraiment convaincu par nos dégustations, nous reprenons le volant vers notre prochaine destination.
En route vers Cape Palliser… Oups 😬
De nouveau, on se dirige vers un phare du bout du monde, celui-ci est à la pointe sud de l’île du Nord et touuuuut au bout d’une route de 70 km. (On a comme une impression de déjà-vu non ?!) Cette fois, la route a des airs de Lozère : valons et plateaux râpés par le vent et le soleil, où les maisons se comptent sur les doigts de la main, mais pas les moutons en revanche ! On était tellement étonnés d’en voir autant que nous avons cherché des infos complémentaires : et bien oui, il y a en Nouvelle Zélande, plus de moutons que d’habitants : 8 pour 1 !! 😄
Nous arrivons face à l’océan et longeons les falaises découpées à la serpe. Les paysages sont grandioses mais finalement, au bout de 45km, on se dit que ça manque d’action tout ça… qu’est-ce qu’on pourrait bien faire pour rajouter un peu de piquant… pourquoi ne pas… crever un pneu ! Mais quelle bonne idée !!! 😂😂 C’est pas comme si nous étions sur une route qui ne mène nulle part, avec un réseau téléphonique aussi performant qu’un footballeur sans ballon et que nous n’avions jamais ni l’un ni l’autre changé une roue de notre vie (Sky précise qu’il s’est spécialisé dans la crevaison de 2 roues, on ne peut pas tout avoir hein)… 😓
On essaye d’appeler notre loueur (en gigotant le téléphone dans tous les sens pour attraper le réseau, façon années 2000), même si nous savons déjà que les dommages aux pneus ne sont pas compris dans notre assurance (sinon c’est pas vraiment une assurance de loueur hein 😜). Le gentil monsieur au bout du fil nous confirme que tout est à notre charge, qu’ils ne s’occupent de rien concernant les pneus et il nous déconseille d’appeler une dépanneuse car ça coûte SUPER cher ! Bon bah voilà, on est bien avancés maintenant. Il faut donc nous débrouiller pour mettre la roue de secours et retourner en ville demain matin dans un garage pour réparer (ou changer) le pneu.
On est là, comme deux poules qui ont trouvé un couteau… Dans l’idée, on sait à peu près comment faire mais :
1/ Nous n’avons pas de cric
2/ Même si on en avait un, on ne saurait pas exactement où le placer sous le gros Hans pour ne pas plier un truc en dessous
3/ YouTube est ton ami pour ce genre de problème, mais on n’a pas de réseau
Résultat des courses : on finit par arrêter un couple de coréens en vacances qui nous donne un coup de main. Ils sont très sympas et à 4 poules, on en vient à bout : Hans a une nouvelle roue 😎
Il nous reste 20km à parcourir pour arriver au camping de ce soir et 10km de plus pour aller au phare sur une route en gravier ! Allez, on en a assez pour aujourd’hui, tant pis pour le phare ! On se pose tranquille face à la mer, avec un p’tit apéro bien mérité !
Windy Wellie
Le lendemain nous reprenons la route avec notre roue de secours et une vitesse de papi en vacances, mais nous arrivons sans encombre à Wellington, la capitale. Notre programme pour les deux jours et demi à venir est assez simple : faire réparer notre pneu, visiter la ville et s’abriter dans la bibliothèque (puisqu’ils annoncent de la pluie) en attendant de prendre notre ferry pour l’île du sud.
La première étape se déroule sans trop d’accrocs : on trouve un garage spécialisé en pneus qui peut nous en vendre un du même modèle, mais ils ne peuvent pas enlever et remettre la roue sur notre van car celui-ci est trop haut pour rentrer dans leur établi ! Qu’à cela ne tienne, on leur propose de se charger du démontage/remontage de la roue, ce qui nous permet en bonus de ne pas payer les frais de main d’œuvre (ils ont dû avoir pitié car ils n’ont facturé que le pneu, alors qu’ils l’ont monté sur la roue :p). Autant vous dire qu’on est maintenant des experts sur le sujet ! On termine la journée en allant assurer notre place dans un des rares campings gratuits de la ville, à côté de la marina.
Le lendemain, nous constatons que la météo ne s’est pas trompée puisque la pluie est bien au rendez-vous. En même temps, au bout de 3 semaines en Nouvelle Zélande, fallait bien qu’on y ait droit ! Nous décidons de commencer par une visite du Te Papa Museum, qui est gratuit et permet de découvrir la culture Maori. Nous y passerons au final près de 5 heures, arpentant les expos sur les différentes tribus, sur le voyage et l’immigration en Nouvelle-Zélande, sur la faune et la flore, ainsi qu’une expo spéciale sur une des batailles de la 1ère guerre mondiale mise en scène de façon cinématographique. Il pleut toujours autant quand on en ressort ; on décide donc de finir la journée à la bibliothèque pour trier les photos, faire un peu de montage vidéo, et publier au moins un article sur le blog.
Notre dernière matinée à Wellington se fait dans la grisaille et nous avons droit, en attendant notre ferry, à une démonstration insistante de ce vent qui a valu à la ville son surnom : Windy Wellie !
Next Step
Révision des points cardinaux : le nord-ouest de l’île du sud.
Bonnes adresses
Le Car Park de Castle Rock : stationnement gratuit pour la nuit avec vue magnifique. Environ 20 places, et toilettes propres avec lavabo.
Camping gratuit à Cape Palliser : très joli stationnement dans l’herbe avec vue l’océan, mais beaucoup de vent. Toilettes sèches et quelques tables de pique-nique.
Parking de la Evans Bay Marina : stationnement gratuit, autorisé pour la nuit. A 15mn du centre-ville en bus, et proche de la bibliothèque (pour WiFi et charger les Laptops) et de la piscine (pour une douche à 3$). Une trentaine de places, mais vite complet.
Restaurant Great India (142 Manners Street) : Très bon et pas cher, menu à 12$ le midi, pas loin du musée Te Papa.