La Route de la Mort

CheasyProject et les Wearenothippies vous présentent : Le Périple

Départ à 3600 mètres, descente à 2600 pour une remontée à 4000. Un trajet en bus qui n’est pas piqué des hannetons ! 😅

Alors… nous nous étions arrêtés aux paysages magnifiques de cette route entre Tarija et Tupiza… bon… si vous lisez ces mots, c’est que nous sommes encore là pour les poster sur le blog !

La route entre Tajira et Tupiza est en effet absolument magnifique MAIS, et il y a un gros MAIS, elle est également franchement dangereuse !

On nous avait prévenu mais bon, il n’y a pas d’autres routes…😅 et puis on se dit que le mec connaît son bus par cœur, qu’il fait le trajet tous les jours et qu’il a forcément fait réviser ses freins avant de partir (n’est-ce pas ?!??) et puis finalement au bout de quelques minutes, on essaye de se rassurer en se disant qu’au fond du ravin… on ne voit pas encore d’épave de bus échoué 😨

Nous avons décidé de prendre cette route de jour et bien nous en a pris, parce que la nuit ou sous la pluie… on n’ose même pas imaginer !

Alors oui c’est sûr, on serre très fort les fesses à chaque virage (vraiment très fort), on est à la limite de la crise cardiaque ou de la crise d’angoisse, c’est selon ! 😱

Concrètement il vaut mieux se placer sur la rangée intérieure, si vous ne voulez pas perdre toutes vos couleurs lorsque la roue arrière se retrouve à deux centimètres du fossé ! Parce que à gauche comme à droite, franchement, tout le monde en prend pour son grade.

Au bout d’une grosse demi-heure de piste (ah bah oui… parce qu’on a oublié de préciser que cette jolie route n’était pas asphaltée 😅) on se rend compte que nous n’avons parcouru que 15km sur les 57 ! Mamma Mia 😱

Ça virevolte dans tous les sens et juste à côté… le ravin est vertigineux.

Nous atteignons enfin la vallée pour un petit moment de répit (on entend par là, que la route est toujours aussi défoncée mais au moins nous sommes au niveau de la terre). Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point c’est reposant malgré tout 😂

Mais puisque tout ce qui monte redescend et inversement… c’est reparti pour un tour de roller-coster !

Dans le bus, il n’y a pas un bruit… personne ne moufte (les gens ont même réussi à garder leur déjeuner bien rangé au fond de leur estomac), peut-être que certains prient mais ils le font en silence, ou alors ils sont complètement détente parce que c’est leur chemin quotidien pour le travail, on ne sait pas finalement 😅

Et puis évidement au détour d’un virage, BAM ! Le conducteur pile et on se retrouve tous la tête dans le siège d’devant ! Un camion est en face de nous… il ne manquait plus que ça ! La piste fait deux mètres de large et dans ce trou de souris, un camion ET notre bus doivent se croiser… bah voyons 😱 « et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu » (spéciale dédicace aux anciens qui ont la réf)

Le mec recule, avance, recule, avance, se rapproche évidemment du précipice pour laisser passer son copain alors que quelques cailloux se font la malle sous nos pneus… mais c’est bon nous y sommes… chacun finit par tracer sa route et tout le monde est encore en vie 😉

Mais ce trajet n’en finit pas… les minutes s’égrènent puis les heures, les croisements plus que limites avec d’autres véhicules, la montagne, le ravin, la montagne, le ravin, le raaaaviiiiiiiiiiin, ohhhhh put*** (vraiment très près parfois !)

L’habitacle est rempli de fumée, la poussière gratte la gorge et pique les yeux à mesure que le temps passe. Il reste encore 16km, et probablement encore une bonne heure à 15km/h de moyenne 😱

8km… on en voit le bout ! Ça y est on voit l’asphalte, là-bas au loin… la civilisation !!!!

Après 7h30 de route dont presque 4h de piste, nous arrivons enfin à Tupiza.

En vrai, on s’est tapé quelques suées mais on ne regrette pas (trop 😂!)

La route est absolument sublime. Les montagnes, le Río San Juan del Oro au fond de la gorge, cette végétation improbable aride et parfois presque luxuriante et totalement incongrue à 3000 mètres d’altitude, les p’tites briquettes trop mignonnes perdues dans cet univers désertique et grandiose.

Et puis, maintenant qu’on est sortis d’affaire, c’est toujours plus facile à dire, non ?! Nous avons bien fait de lui faire confiance à c’petit chauffeur, n’est-ce pas ? (On vous laissera vous faire votre propre avis 😜)

1 thought on “La Route de la Mort

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *