La ville fortifiée de Pingyao

Arrivés en train de nuit depuis Beijing, nous débarquons par un matin frais à Pingyao, ville reconnue par l’UNESCO pour la conservation de ses bâtiments anciens.

Profitons-en pour faire un petit aparté sur l’usage des trains : nous avons pris des hard sleepers, c’est à dire des couchettes 2nde classe. Comme en France il y en a 6 par cabine, mais par contre les cabines ne sont pas fermées. On peut donc profiter du bruit de tout le wagon et des aller-retour des contrôleurs. Les chinois disputant le volume sonore aux italiens, c’est assez animé ! Heureusement ils sont plutôt couche-tôt donc à partir de 21h ça se calme pas mal. La contrepartie, c’est que les lumières s’allument à 5h30 😄

Les trains de nuit en Chine

Dernier point étonnant pour nous autres occidentaux (et qui traumatiserait ma sœur), c’est que tout le monde se pointe vachement en avance (du genre 2h avant le départ), notamment parce qu’il y a des contrôles sécurité comme dans les aéroports. Voire pire, mais on y reviendra plus tard.

La vieille ville de Pingyao

Notre hôtel se trouve au sud-est de la vieille ville, on commence donc par une petite marche de 40mn depuis la gare avec les sacs sur le dos, pour se mettre en jambes. Cela permet déjà de se faire un 1er aperçu en franchissant les remparts : c’est beau et effectivement très bien conservé ! Les ruelles sont toutes pavées, les bâtiments anciens parfaitement entretenus et on entrevoit de superbes arrières cours derrière les entrées des hôtels et restaurants.

Ruelle dans la vieille ville de Pingyao

Une fois nos gros sacs posés, on repart explorer la ville. Un pass unique à 130 yuans (17€) permet d’avoir accès à l’ensemble des musées et aux remparts. Si faire tous les musées ne nous semble pas nécessaire (d’autant que certains sont presque uniquement en chinois), cela permet au moins d’admirer l’architecture de ces bâtisses et arrières-cours, et de se promener sur les remparts qui ceinturent toute la ville.

Arrière cours dans Pingyao

 

West Street (Pingyao)
Mystérieux photographe sur les remparts de Pingyao

C’est d’ailleurs à ce moment que l’on s’est rendu compte du contraste entre les principales rues commerçantes et touristiques (jolies et animées) et les rues secondaires, mornes et comme abandonnées, voire délabrées (bien qu’elles soient à l’intérieur de la vieille ville).

Le soir on s’est fait un petit resto pas cher et très bon, histoire de goûter le fameux bœuf saumuré de Pingyao. On nous l’a servi braisé avec du bouillon et des nouilles (une sorte de pot au feu chinois, même si Piou n’est pas trop d’accord avec moi). Pour être honnête, nous ne lui avons rien trouvé de particulier ; il faudrait peut-être le tester en carpaccio pour mieux se rendre compte.

Pour conclure, on a bien aimé cette petite journée à Pingyao. La vieille ville est vraiment très bien rénovée et conservée, et les différents temples et bâtiments sont très beaux. Le seul inconvénient, c’est qu’elle fait partie des « must see » du tourisme, donc il y a pas mal de monde (chinois et occidentaux), d’autant que l’essentiel se passe sur 3 grandes rues…

Pour plus de photos, c’est par ici

Nos bonnes adresses

Cheng De Zhai Inn. Assez difficile à trouver au fond d’une ruelle mais pas mal du tout. Très bon rapport qualité/prix, d’autant plus que le petit dej est compris.

Chang Yi Feng. Situé dans une des rues principales et proche de notre hôtel. Très bon restaurant dans lequel on peut gouter au fameux bœuf de Pingyao.

Le 1er drame du voyage

Comme je l’expliquais en début d’article, il y a des contrôles de sécurité dans toutes les gares, avec scan des bagages. Une fois mon gros sac passé, l’agent de sécurité me le montre en me disant “knife”. Je tente un “mais euh non, de quoi parlez-vous ma bonne dame” en ouvrant mon sac et lui montrant une autre zone avec des objets métalliques (lampe et autre bordel). Je comprends que c’est mort quand elle me pointe précisément la zone où se trouve mon couteau en répétant (gentiment) “knife, knife”. Capitulant, je sors mon Leatherman et lui tend. Elle le manipule et sort la lame de couteau, ce qui provoque un grand émoi de ses collègues puisque d’un coup 6 à 8 personnes se mettent à parler rapidement en chinois, dont un policier et un militaire qui s’approchent intrigués. Le couteau passe de main en main comme si c’était une arme incroyable. La sentence tombe : impossible de monter dans le train avec. Nous engageons la discussion avec la seule agent parlant anglais pour lui expliquer qu’on fait plusieurs pays, que ça passe sans problème dans l’avion, que c’est pour le camping et surtout un cadeau de ma famille. Elle semble sincèrement désolée et nous explique que c’est son boulot et qu’elle n’a pas le choix, des conventions récentes à Beijing ayant renforcé la sécurité. Avec ses collègues ils finissent par trouver une sorte de solution : si on arrive à enlever la lame, je peux le garder (c’est comme un couteau suisse, donc j’ai d’autres outils dessus, même si évidemment la lame de couteau est la plus utile). Comme c’est toujours mieux que de le jeter à la poubelle, je dis OK ; ils arrivent à casser la lame et me le rendent, ne me laissant que mes larmes pour pleurer la mutilation de mon petit Leatherman innocent.

Cela étant, une fois digéré le fait qu’on ne puisse transporter aucun couteau dans un sac ou valise dans un train chinois, on se dit qu’on a eu de la chance de tomber sur une équipe de sécurité gentille et compréhensive. Je ne suis pas sûr que ça se serait passé de la même façon avec des ricains 😁

Next step

Une montagne sacrée

2 thoughts on “La ville fortifiée de Pingyao

    1. Bonne idée 😄
      sinon j’aurais pu prévoir un couteau pourrave à utiliser comme leurre, et pouvant être sacrifié à la place 😁

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