Bilan Western Australia et Red Center

De retour sur le continent australien, mais sur l’autre côte cette fois-ci, nous découvrons des paysages plus arides et sauvages, mais aussi de très belles plages. Malheureusement, les distances sont longues et les routes interminables, droites et rébarbatives pour la plupart. Il y a de très belles choses à voir, mais ces points d’intérêt sont sporadiques au regard des 8590km parcourus. Encore une fois, nous sommes assez déçus de l’Australie, surtout après notre mois et demi passé en Nouvelle-Zélande, que nous avons adoré et que l’on ne peut s’empêcher de comparer…

 

Résumé du voyage en vidéo

La petite vidéo pour se mettre en route, avant de passer aux choses sérieuses 😉

 

Notre itinéraire

Notre road-trip en van dans l’ouest et centre de l’Australie s’est fait sur 6 semaines, de début mai à mi-juin. Nous sommes partis de Perth puis avons remonté la côte jusqu’à Broome. De là, nous avons pris la très longue route jusqu’à Alice Springs, qui fait faire un crochet par Katherine si on veut éviter une unsealed road (une piste de poussière où le 4×4 est recommandé et de toute façon interdite en van de location,) !

Si c’était à refaire, on chercherait plutôt à louer un van entre Perth et Broome, puis à prendre l’avion pour se rendre à Alice Springs et relouer un van ensuite pour aller voir le mythique Uluru et ses environs !

 

Nos coups de cœur

Ningaloo Reef nous a beaucoup plus et c’est clairement le seul endroit où nous sommes restés plus longtemps que prévu. Nager avec les requin-baleines était un moment incroyable que nous ne sommes pas prêts d’oublier !!

Nous avons beaucoup apprécié nos balades dans le Karijini National Park, bien que nous ayons été un peu restreints par le fait de ne pas avoir de 4×4.

Uluru et ses alentours sont également un incontournable selon nous. Un lieu à part et définitivement exceptionnel en Australie et pour une fois, les routes étaient chouettes !!

 

 

Budget et chiffres

Pour un mois et demi de road trip (42 jours pour être précis), nous avons dépensé près de 7300$ (soit environ 4600€ avec le taux de conversion 1€ = 0,63 AUD). Ce qui nous ramène donc à 54,52€ par jour et par personne.

Assez logiquement pour un voyage en van, on constate qu’une majorité des dépenses est liée aux transports, d’autant que l’essence est plus chère de ce côté du territoire Australien : l’impact n’est pas négligeable sur 8600km parcourus! La dépense limitée en bouffe est liée au fait qu’on a fait presque toutes nos courses en supermarché et fait nous-même notre tambouille, plutôt que d’aller dans des restos ou fast-food. 😉

Par rapport à la côte Est, on a pu davantage dormir gratuitement dans notre van, ce qui permet de le rentabiliser un peu ! Ne vous imaginez pas pour autant que le Western Australia regorge de freecamps bien placés, c’est surtout qu’il y a beaucoup de route, et donc davantage d’occasions (ou obligations, diront les mauvaises langues 😉) de dormir sur des aires de voie rapide.

 

Quelques idées de prix

Il faut vraiment faire en fonction des promos car les produits sont régulièrement bradés : il y a vraiment des affaires à faire et les différences de prix peuvent être importantes !

  • Litre d’essence varie beaucoup d’un lieu à l’autre : entre 1.40 et 2.13$ le livre, 1.70$ en moyenne
  • Bière : entre 4 et 5$
  • Ginger Beer : 3$ la grande bouteille
  • Un paquet de bon pain de mie : entre 2 et 3$
  • Eau en pack : environ 50c le litre
  • Un paquet de chips : 2$
  • Un paquet de pâtes 500g : environ 1.5$
  • Un fish and chips : 12$ environ

 

Une météo parfaite

Nous sommes restés sur place de début mai à mi-juin. Nous avons eu un temps superbe quasiment en continu, des températures agréables en journée et plus fraîches le soir. Dans le centre il faisait même froid la nuit, aux alentours de 0 degrés. Il y avait assez peu de touristes, ce qui était vraiment top, mais pour profiter des belles fleurs du désert, il faut venir entre juillet et septembre (au risque d’avoir davantage demonde !).

Côté mer, la côte ouest australienne est en grande partie bordée par l’océan indien. Cet océan du bout du monde fait rêver avec ses nuances de bleus magnifiques, mais pour ce qui est de la température… on repassera ! L’océan indien et la manche, c’est kiff kiff ! Sky s’est baigné plusieurs fois évidement, mais Piou n’a pas pu y mettre plus d’un orteil 😰 Ajoutez à ça le petit vent frisquet, et on se croirait presque en Bretagne !

 

On the road again !

Ah ça, des bornes on en a fait !! Comme pour la Côte Est, nous pensons vraiment qu’il serait bien plus agréable de prendre l’avion pour parcourir les grandes distances, et de louer une voiture sur place pour sillonner la région. Évidement le budget serait plus important mais passée l’excitation des premiers jours, les routes nous ont semblé vraiment interminables et rébarbatives… De plus, même si le 4×4 n’est clairement pas nécessaire partout, il est obligatoire dans certains coins pour pouvoir en profiter à fond (à Karijini mais également à Ningaloo Reef et pour visiter le parc François Perron par exemple).

Ce qui est assez dépaysant mais aussi passablement fatigant au bout d’un moment, c’est que nous roulons pendant des centaines et des centaines de kilomètres et qu’il n’y a rien : pas une ville, pas une maison, rien d’autre que le désert et des routes droites à perte de vue. « Attention, un virage (enfin une courbe quoi…), le rate pas ! » 😜 Les indications GPS sont assez simples finalement : prochain virage à gauche dans 70km, dans 110km tourner à droite… dur dur le boulot de copilote !

On a croisé quelques motards, mais les pauvres (ou les masos), qu’est-ce qu’ils doivent se faire chier ! On se demande d’ailleurs comment ils gèrent l’essence, puisqu’il nous ait arrivé de rouler plus de 300km sans croiser de station. Mais le prix du galérien revient indubitablement à un cycliste croisé sur la Highway au milieu de nulle part 😱😂

Une autre chose vraiment étonnante sur la route, ce sont les fameux Road Train, que nous avons croisé en nombre important à partir du milieu de la côte ouest. Ce sont de gros camions de transport composés de plusieurs remorques, quatre le plus souvent, et pouvant mesurer jusque 53 mètres (comme nous l’avons vu écrit sur un panneau de signalisation). Oui, vous avez bien lu : cinquante-trois mètres. C’est effectivement assez impressionnant, et pas question de doubler ce genre de monstre au risque de se retrouver coincé en face d’un de ses collègues sur l’autre voie !

Dans la catégorie animaux écrasés (on ne peut pas y couper, c’est une habitude ici d’écraser tout ce qui bouge…) après les kangourous, voici les vaches ! Pas une ou deux, non non… des dizaines et des dizaines de vaches percutées sur la route, probablement par des camions, qui roulent souvent de nuit. Contrairement à chez nous où les malheureux hérissons ou lapins sont enlevés par les services de la voirie, en Australie, les animaux sont déposés sur le bas-côté en attendant que la nature fasse son office : un beau festin pour les charognards.

 

On dort où et qu’est-ce qu’on mange ?

Les joies du camping australien nous ont encore une fois laissé pantois… aires d’autoroute à gogo ou campings payants chers et convoités… notre cœur balance 😓 Il y a un peu plus de freecamps que dans l’Est mais beaucoup sont sans aucune commodité. Certains stationnements dans les parcs nationaux étaient vraiment sympas mais le plus souvent sans wc. On ne peut pas tout avoir dans la vie, n’est-ce pas ?!

En Australie, le supermarché, c’est la vie (malheureusement !) : afin de pouvoir tenir le budget que nous nous étions fixé, il a bien fallu faire des concessions. Nous qui avions adoré le concept australien d’acheter nos fruits et légumes directement aux petits producteurs en bord de route, nous avons été hyper déçus sur la côte ouest et dans le centre de ne plus trouver nos cultivateurs préférés au bord du chemin.

 

Dame nature

Ce que nous avons adoré en Australie et que nous n’avons trouvé nulle part ailleurs, ce sont les oiseaux. Après deux mois de Nouvelle-Zélande et de Polynésie où il n’y a pas grand-chose à voir en ce qui concerne la faune sauvage, nous sommes émerveillés par ces volatiles vraiment pas farouches, aux chants improbables et aux jolies couleurs 😍 C’est vraiment pour nous l’un des charmes australiens ! Ce pays est imbattable en ce qui concerne la concentration d’oiseaux, tous plus beaux les uns que les autres.

Autres animaux volants beaucoup moins sympathiques : les mouches. Elles sont absolument infernales !!! À peine sortie de la voiture, vous vous retrouvez avec une dizaine de mouches autour de la tête : elle adore les nez, les oreilles et les bouches qu’elles visent et squattent avec la plus grande avidité ! En plus de vous bourdonner dessus, elles restent scotchées à vous malgré vos mouvements de mains répétés. C’est d’ailleurs assez drôle de voir tous les gens gigoter les bras dès qu’ils descendent de leur véhicule, mais ça nous amuse tout de suite beaucoup moins lorsque c’est nous qui sortons 😱

Globalement nous n’avons pas eu beaucoup de moustiques, à part à côté de Broome où ils étaient complètement déchaînés ! Piou s’est évidement fait dévorer… Avec plus de 50 piqûres à son actif (oui oui, on a compté), elle a fini par se demander si elle n’avait pas attrapé la varicelle !

Les jolies couleurs du désert étaient également un vrai point positif de ce voyage. Passant du gris, au jaune, de l’orange au rouge, le sol sablonneux et sa végétation change subtilement au gré des centaines de kilomètres avalés. Nous avons vraiment été étonnés par l’abondance d’herbes, de buissons et d’arbres. Les contrastes entre la terre, la végétation et le bleu du ciel étaient saisissant.

Et au milieu de tout ça, des sortes de roches coniques sortant du sol un peu partout : par moment ces termitières nous faisaient penser aux temples de Bagan tant elles peuvent être gigantesques et en nombre !

« Là ici !! Des stupas de termites !! Dégaine l’appareil-photo ! Pour une fois qu’il se passe quelque chose sur cette route… »

 

Et les hommes dans tout ça ?

On s’en passerait bien… nous avons fait évidemment quelques rencontres sympas, mais vivre en camping nous a confronté à un monde que l’on ne croise pas au quotidien, l’envers du décor des vacances backpacker : le vol, l’irrespect, la dégradation des installations, devoir subir la saleté des autres… La vie en van a plein de bons côtés mais elle a également un versant exaspérant. Qu’est-ce qu’on a pu râler contre les gens qui laissent leur poubelles traîner, qui ne tire pas la chasse d’eau, qui laisse des aliments ou de la vaisselle sale plein l’évier et tutti quanti ! 😡

Nous avons même discuté avec d’autres PVTistes (ceux qui ont un visa Vacances Travail d’un an en Australie) d’un « label » qui nous a dépité : le French Shopping. Les français sont connus dans toute l’Australie comme les rois du vol, en particulier dans les magasins ; une nouvelle façon de faire ses courses en somme…😓 Le vol d’opportunité semble également fréquent, nous y avons été confrontés dans TOUS les campings et auberges de jeunesse où nous sommes allés, que ce soit en Australie ou en Nouvelle-Zélande. Nous n’avons pas subi de vol personnellement, mais les caméras et les panneaux rappelant de ne pas voler, ou demandant la restitution d’objets, fleurissent un peu partout.

 

En conclusion ?

Pour conclure, l’Australie n’est définitivement pas pour nous. Les distances nous ont paru beaucoup trop longues au regard des choses à voir et nous n’avons pas ressenti le sentiment de liberté que certains évoquent. Même s’il y a évidemment eu de bons moments et de belles choses à voir et à faire, le sentiment général est plutôt à la déception.

D’autres voyageurs de notre âge avaient les mêmes interrogations que nous face à l’enthousiasme habituellement exprimé au sujet de l’Australie : peut-être avons-nous déjà trop voyagé, vu des choses un peu similaires ailleurs et parfois plus belles, ou sommes-nous simplement dans une dynamique différente des jeunes qui partent pour la première fois en territoire inconnu ?

Quoiqu’il en soit, nous sommes tombés sur une phrase qui selon nous est assez représentative de l’Outback australien de l’ouest : « Last Roadhouse for 300km. Welcome in Outback Western Australia. No fuel, no water, no beer » *

Voilà tout est dit ! 😂

 

* pour les non anglophones, une petite traduction des familles « Dernière station-service et boutique avant 300km. Bienvenue dans la campagne de l’Ouest Australien. Pas d’essence, pas d’eau, pas de bière »

 

Des images ?

Vous trouverez toutes nos photos sur la page dédiée à cette partie de l’Australie.

 

Fichier MapsMe

Pour vous faire gagner du temps dans le repérage, et vous donner quelques inspirations, voilà notre fichier KMZ (à importer directement dans MapsMe) contenant tous nos points d’intérêts évoqués dans nos articles (hôtels, restos, visites, etc…).

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